En juin 2018, 4 marins malgaches accusaient leur armateur de mauvaises conditions de travail et d’une mise en danger. Ils sont aujourd’hui auditionnés au tribunal correctionnel de Champ Fleuri.
Quatre marins malgaches sont au tribunal correctionnel de Champ Fleuri ce jeudi 6 février, pour une audition prévue sur la journée.
Comme le révèlaient nos confrères de L’Express, plusieurs marins malgaches s’estimant exploités par Enez avaient porté plainte en juin 2018, contre l’armateur basé à La Réunion, ainsi que la société malgache Extramar.
Ils dénonçaient une mise en danger de la vie d’autrui, des conditions de travail et d’hébergement indignes.
"Ce n’est pas uniquement pour nous les marins malgaches, pour tous les marins qui travaillent ici à La Réunion. et à l’étranger." confie l’une des victimes.
Joseph Breham, l’avocat des marins malgaches, mettait en avant un "salaire" de misère : "Le salaire prévu sur leur contrat de travail est de 48,50 euros par mois. En incluant les primes et les variations, cela peut arriver jusqu’à 400 euros. On est largement en deçà des 654 dollars prévus par les conventions de l’OIT", indiquait-il.
Le témoignage d’un des marins malgaches
Enez, l’armateur incriminé, rappellait à l’éqpoque que les salaires de tous les marins étaient contrôlés par l’Inspection du travail. Il réaffirmait faire l’objet d’une attaque et avait décidé de porter plainte pour dénonciation calomnieuse.
Des conditions de travail indignes dénoncées
En 2018, l’affaire des marins malgaches éclate avec la publication d’une vidéo virale. Selon les 4 hommes, faute de visa pour sortir du port, c’est sur un navire insalubre qu’ils logaient entre deux campagnes de pêches.
Le bateau ne contenait ni eau courante ni électricité. les marins dénoncaient également des payes bien en déça des normes de l’Organisation Internationale du Travail (OIT).