Dimanche dernier sur la plage de Cap Homard à Saint-Paul, un entraineur d’un club de beach rugby est victime d’un arrêt cardiaque aux alentours de 16h20. Présente avec une amie sur place, Marine infirmière, lui prodigue un massage cardiaque durant plus de 20 minutes pour le ramener à la vie.
Marine, infirmière de profession, est présente avec une amie pour assister à un match de rugby sur la de Cap Homard à Saint-Paul le week-end dernier. Soudain, un homme, entraîneur d’un des clubs, fait un arrêt cardiaque.
Très vite, la jeune femme analyse la situation et commence à prodiguer un massage cardiaque. À l’aide d’une deuxième infirmière présente sur les lieux, elles se relaient durant plus de 20 minutes :
"Nous avons massé pendant plus de 20 minutes. Nous nous sommes relayés avec une autre infirmière car cela peut vite devenir fatiguant et il faut que le massage reste efficace", explique la jeune femme.
"La montée d’adrénaline que l’on a dès qu’on commence à réanimer nous permet d’être concentrées sur la situation, sans penser à ce qui peut se passer autour, à nos émotions. Quand tout se termine, on réalise alors ce qui vient de se dérouler, et la pression retombe. On se sent à la fois utile, et fière d’avoir probablement eu les bons gestes au bon moment.
Je n’ai pas intégré tout de suite que nous étions parvenus à le ramener, mais mes amis ont été très fiers de moi et m’ont fait réaliser que nous venions de sauver une vie. C’est dans ces moments là que je suis fière d’être infirmière, et de pouvoir me rendre utile."
"Tout d’abord vérifier si la personne répond aux stimulations ou respire, en observant si l’abdomen se soulève, et en approchant le visage de sa bouche afin de sentir si de l’air est expiré ou non. Si ce n’est pas le cas, et que l’on constate une absence de pouls, on commence les compressions thoraciques. Dans la même durée, il est important de demander à quelqu’un autour d’appeler le 15, et d’aller chercher un défibrillateur.
Il ne faut surtout pas arrêter le massage cardiaque, car c’est ce qui va permettre d’alimenter les organes vitaux en sang et donc en oxygène."
Les pompiers ont ensuite pu prendre en charge la victime qui a été transportée au CHOR et son pronostic vital n’était plus engagé.
Matthieu Patou-Parvédy