Le procès de Marie-Elisabelle Billaud vient de s’achever. La meurtrière d’Anne Fontaine a été condamnée à une peine de 18 ans de réclusion criminelle pour avoir tué le vendredi 13 décembre 2008 son amante au domicile de cette-dernière, à la Possession. La préméditation n’a pas été retenue. Marie-Elisabelle Billaud devra par ailleurs verser la somme de 64 000 euros à la famille de sa victime.
"La sanction est juste", tels étaient les mots employés par Maître Jean-Jacques Morel pour qualifier la peine à laquelle a été condamnée aujourd’hui sa cliente Marie-Elysabelle Billaud, jugée pour le meurtre de sa maîtresse Anne Fontaine, le vendredi 13 décembre 2008.
Bien que l’avocat général François Basset eût requis une peine de 30 ans de réclusion criminelle, la Cour n’a pas retenu la préméditation et condamné l’amante meurtrière à 18 années de prison ainsi qu’au versement de 64 000 euros de dédommagements à la famille de la victime.
Si cette peine lui parait lourde, la partie civile nourrit cependant un regret : celui de ne pas avoir vu Marie-Elysabelle condamnée pour préméditation. Pour la mère de la victime, particulièrement émue durant ces deux jours de procès, Marie-Elysabelle avait bel et bien l’intention de tuer sa fille. Anne Fontaine avait été poignardée à 11 reprises, à son domicile, avant d’être abandonnée par sa maîtresse, dont elle voulait se séparer pour de bon. Un épisode tragique sur lesquels sont revenus experts et témoins durant ces deux derniers jours.
La défense a mis en avant deux arguments : celui de l’acte passionnel et les regrets de l’accusée, qui s’est dit détruite par cette histoire et avait même voulu mettre fin à ses jours, juste après avoir tué son amante.
Les visages étaient marqués par la fatigue au sortir de l’audience. Les deux parties disposent à présent d’un délai de dix jours pour faire appel de cette décision de justice. Pour la famille d’Anne Fontaine, le travail de deuil a commencé. Il faudra beaucoup de temps aux proches de la victime pour surmonter leur douleur et accepter la perte d’Anne Fontaine, âgée de 30 ans seulement au moment des faits.