Antenne Réunion
Ce samedi 31 juillet, des heurts avaient éclaté entre les policiers et des manifestants rassemblés devant la préfecture pour protester contre le pass sanitaire et les mesures de freinage. Après de minutieuses investigations, les policiers ont arrêté trois hommes, suspectés d’avoir lancé des projectiles en direction des forces de l’ordre.
Tôt, ce jeudi matin, à Bellepierre, les policiers du RAID ont interpellé un homme suspecté d’avoir lancé des projectiles sur les policiers, samedi dernier. Deux autres ont été interpellés et placés en garde à vue.
Le minutieux travail des enquêteurs de la Sûreté départementale a permis leur arrestation. Samedi dernier, les trois hommes auraient participé aux manifestations pour protester contre les mesures de freinage et le pass sanitaire. À Saint-Paul et à Saint-Denis, ils auraient jeté des projectiles en direction des policiers et de gendarmes.
"La présence, au sein des manifestants, d’individus cagoulés se revendiquant sur les réseaux sociaux de la lignée des grands-frères guyanais, au physique impressionnant, n’avait pas manqué d’interpeller", indique la Sûreté départementale par voie de communiqué.
D’après la Police, ces manifestants cagoulés ne lâchaient pas leur téléphone portable et "semblaient questionnés régulièrement par d’autres, paraissant distribuer ordres et consignes".
"Le comportement, provocateur dans un premier temps, puis particulièrement violent de certains individus qui n’hésitaient pas à vouloir en découdre à toutes forces avec les policiers et gendarmes présents non seulement pour protéger les bâtiments publics mais aussi pour garantir l’intégrité physique des participants à cette manifestation non déclarée, les annonces au renouvellement de ce type d’actions ont amené les policiers de la sûreté départementale à créer une cellule spéciale d’enquête pour identifier, localiser et présenter à la justice les auteurs de ces délits violents, précise le communiqué de presse.
L’un d’eux venait de sortir de prison et était déjà défavorablement connu des forces de l’ordre. Les trois suspects sont actuellement en garde à vue dans les locaux de la police et auraient reconnu les faits face aux charges accablantes. Leur interrogatoire pourrait permettre aux enquêteurs d’identifier d’autres suspects.
"Les policiers s’intéresseraient notamment à ces gros bras cagoulés dont un certain nombre seraient issu du milieu de la sécurité, ce qui, si cela était avéré, pourrait, outre les démêlés judiciaires, valoir à leurs auteurs des ennuis avec le CNAPS (Conseil national des activités privées de sécurité) au regard de leur agrément à l’exercice de la profession", souligne la Sûreté départementale.