En première instance comme lors de leur procès en appel, Marie-Daisy Delaplaine et Pascal Poudroux ont été condamnés à 30 ans de réclusion criminelle. Un troisième procès débute ce lundi car leur condamnation en appel a été annulée pour "vice de forme". Ils sont tous deux accusés d’avoir commis des violences ignobles sur leurs victimes, derrière les murs de la maison de l’horreur à la Plaine-des-Cafres.
Troisième procès pour ce couple de tortionnaires. En première instance comme en appel (le 25 mars 2016), ils ont tous deux écopé d’une peine de 30 ans de réclusion criminelle. Mais la condamnation en appel a été annulée pour "vice de forme".
Les avocats de Pascal Poudroux ont formulé un recours devant la chambre criminelle de la Cour de cassation et un vice de forme a été reconnu, ce qui nécessite la tenue d’un troisième procès.
Par conséquent, le couple est de nouveau jugé. Ce nouveau procès est prévu sur trois jours, le verdict devrait donc tomber mercredi.
Dans le box des accusés lors du procès en appel en mars 2016, l’homme niait avoir été le complice de sa conjointe. De son côté, cette dernière avait reconnu avoir séquestré, violenté plusieurs victimes... en revanche elle affirme n’avoir jamais violé sa belle-mère.
Cette affaire sordide a été révélée en septembre 2012 lorsque la mère de Pascal Poudroux a réussi à s’échapper de la "maison de l’horrreur". Elle s’est alors directement rendue aux forces de l’ordre en expliquant avoir été séquestré pendant des mois par son fils et sa belle-fille.
Le couple - uni dans la perversité - est accusé d’avoir commis des violences ignobles en niant l’humanité de leurs victimes, derrière les murs de la maison de l’horreur à la Plaine-des-Cafres.
En première instance (en février 2015), un expert psychiatre avait décrit un "couple diabolique", tout en ajoutant que "chez eux la perversion est sans limite".
Face aux jurés, les deux sans domicile fixe (SDF), qui font partie des victimes, évoquaient les tortures subies par la mère d’un des accusés. Dans la chambre des enfants du couple, la grand-mère était ligotée, et prostituée par le couple Delaplaine et Poudroux.
Des faits insoutenables ont été commis : manche à balai et piment dans les parties intimes. Le sort réservé aux deux SDF n’était guère plus enviable. Ils ont également subi différents sévices. Des excréments de chien, des vers de terre, et un bocal de piment servi dans une assiette comme nourriture.
Marie Daisy Delaplaine est considérée comme le cerveau dans cette affaire. En première instance, elle avait aussi été reconnue coupable de viols en plus des faits de séquestrations, violences aggravées, viols, proxénétisme qu’elle partage avec son compagnon de l’époque, Pascal Poudroux.