Le tribunal correctionnel se prononcera le 2 juillet prochain sur la requête en nullité des mises en examen des compagnons de randonnée de Mathieu Caizergues.
La Cour d’Appel se prononcera le 2 juillet 2019 et décidera alors si les compagnons de Mathieu Caizergues, mis en examen pour non assistance à personne en danger, verront les poursuites contre eux être abandonnées ou pas.
Mathieu Caizergues, gendarme porté disparu depuis le 23 juin 2017, est toujours introuvable. L’homme a été déclaré décédé par les autorités un an après sa disparition.
Maître Jean Marc Darrigade représente la mère du gendarme disparu. Il était présent à l’audience et a expliqué pourquoi selon lui, les mises en examen des deux compagnons de randonnée doivent être maintenues.
"Le fait qu’il existe des indices graves et concordants est avéré dans ce dossier. Il est avéré par des mensonges qui sont la clé de voûte des témoignages des mis en examen. Mensonges sur la connaissance qu’ils n’avaient pas, disent-ils, que Mathieu Caizergues s’était fait une bosse sur le front à 17h09 a minima et qu’ils en aient discuté pendant presqu’une minute au téléphone. Mensonge sur le fait sur le fait qu’une heure après, il ait dit à l’un ou à l’autre, ’t’inquiète, j’arrive’. Mensonge sur leur alcoolisation qui était telle que le gendarme avait oublié son téléphone au gîte, telle que le raideur qui devait faire la course arc-en-ciel le lendemain, a pu percevoir l’état de fatigue et le fait qu’ils n’étaient pas à jeûn. L’un a écrasé un message de Mathieu Caizergues de 70 secondes à 23 heures alors que les secours sont déclenchés et que l’enquête va se déclencher : Ce sont des attitudes suspectes. Sans que ce soit une charge, c’est suffisant pour une mise en examen."
Âgé de 24 ans, Mathieu Caizergues était parti en randonnée avec deux camarades le jour de sa disparition.
Le gendarme - affecté pour une mission à La Réunion - s’est volatilisé dans la nature pendant cette randonnée. Et depuis le 23 juin 2017, plus aucune trace de ce jeune homme.