Lundi 22 août, un professeur de mathématiques a tenté de mettre fin à ses jours dans l’enceinte du lycée Mahatma-Gandhi à Saint André. Les faits se sont déroulés dans la cour de récréation et révèlent au grand jour certaines tensions qui règnent dans cet établissement scolaire. Encore sous le choc, les élèves interrogés tentent de comprendre ce qui a pu se produire.
Une semaine après les faits, c’est l’incompréhension qui règne au lycée Mahatma-Gandhi de Saint André. Et pour cause : un professeur de mathématiques a précipitamment quitté sa salle de classe lundi dernier avant de se rendre dans la cour de récréation où il a tenté de mettre fin à ses jours en se taillant les veines avec un cutter (cf. Linfo.re "Un professeur tente de se suicider dans la cour d’un lycée").
Apprécié par ses élèves, cet enseignant expliquerait son geste en dénonçant les tensions qui existeraient dans cet établissement scolaire. L’attitude discriminatoire de sa hiérarchie serait l’une des raisons de sa tentative de suicide. Interrogés ce matin, plusieurs enseignants ont refusé de répondre aux questions portant sur l’ambiance qui règne au lycée Mahatma-Gandhi. Sous couvert de l’anonymat, une enseignante a toutefois révélé que des "tensions sont bien présentes dans le lycée" et ce, plus particulièrement avec certains membres de la direction de l’établissement. "Il y des conflits et plusieurs enseignants souffrent de harcèlement psychologique" affirme cette dernière.
Présent dans le lycée depuis plusieurs années, le professeur de mathématiques qui a tenté de mettre fin à ses jours ne supporterait plus les tensions omniprésentes avec ses supérieurs. Autre point souligné : ses demandes d’aménagement d’emploi du temps et d’obtention d’heures supplémentaires lui seraient systématiquement refusées.
Selon nos informations, "aucune mesure ne serait prise lorsqu’il est victime d’injures de la part de ses élèves". Agé de 42 ans, cet enseignant aurait subi des pressions en raison de l’existence de clans parmi les professeurs dans ce lycée.
Bien qu’une cellule psychologique ait été mise en place suite à cette tentative de suicide, peu d’élèves en ont profité,faute de renseignements. Parents et lycéens affirment qu’ils n’ont reçu aucune information suite à cet acte de désespoir commis par un enseignant. Certains regrettent que le dialogue ne soit pas favorisé mais une chose est sûre, des zones d’ombre persistent dans cette affaire.