Qu’elles soient verbales, physiques ou sexuelles, les Réunionnais de moins de 18 ans sont plus explosés aux violences qu’en France métropolitaine. D’après l’Institut national d’études démographiques (Ined), 32 % des femmes et 23 % des hommes déclarent des faits de violence avant leurs 18 ans.
Du 18 janvier au 16 juillet 2018, l’enquête a été encadrée par des chercheuses et des ingénieures de l’Institut national d’études démographiques (Ined). Par téléphone, 3069 Réunionnais ( 2 209 femmes et 860 hommes) de 20 à 69 ans ont été interrogés au sujet de faits de violence durant leur enfance.
L’Ined différencie différents types de violence. Au sujet des violences psychologiques et verbales (expositions à des hurlements, bris d’objets ou insultes et humiliations) 21, 3 % des femmes interrogées disent en avoir subi contre 14,2 % en France. Pour les hommes, ce chiffre est 18,4 % à La Réunion contre 9,5 %.
Sur les 2 209 femmes interrogées, 8,6 % d’entre-elles disent avoir subi des violences physiques durant leur enfance contre 7,7 % dans l’Hexagone. Pour les hommes, ce chiffre est plus important en métropole où il est de 7,2 % contre 5,8% à La Réunion.
Là aussi, les chiffres ne sont pas à l’avantage de La Réunion. Sur notre île, 6,6 % des femmes contre 4,6 % en métropole se disent être victimes de violences sexuelles. Pour les hommes, moins de 1 % (0,9 %) contre 0,7 % pour la métropole.
"Au sein de la famille, les femmes déclarent davantage de violences subies, et cela de tout type (psychologique, physique, sexuel). Les auteurs de violences sexuelles subies par les mineures de moins de 18 ans sont majoritairement des hommes de la famille et de l’entourage proche", conclut l’enquête.