Rassemblés hier après-midi pour une réunion de crise, le personnel encadrant de l’entente Bagatelle, les joueurs et leurs parents avaient encore du mal à réaliser l’acharnement et la violence dont ils ont été victimes le samedi 25 septembre, à la sortie d’un match opposant les Saint-Suzannois aux Dionysiens. Pour tous, aucun doute possible : ce guet-apens a été prémédité.
Bras dans le plâtre, bleus sur le corps, visages décomposés : les joueurs de moins de 15 ans portaient toujours hier les stigmates de l’attaque en règle dont ils ont fait l’objet samedi 25 septembre, tandis qu’ils quittaient le stade Saint-Michel à Saint-Denis.
Selon les témoignages des victimes, les agresseurs étaient au nombre de 50 au moins et pour la plupart majeurs. Pour Albert Gerbandier, cette embuscade ne pouvait être que "préméditée". Le directeur technique de l’équipe de Bagatelle avait convoqué ce dimanche ses jeunes joueurs ainsi que les dirigeants de la formation pour faire le point sur les derniers événements et décider communément des prochaines actions à entreprendre.
Pour les juniors pris à partie à l’issue du match de samedi, il est très difficile de repenser à ce moment. Brandon qui a été coursé par une vingtaine de supporters dionysiens a tenté d’échapper à ses assaillants en sautant au-dessus d’un portail. Ce réflexe de survie lui aura permis de se protéger quelque peu. Cette tentative a néanmoins coûté à Brandon la fracture d’un poignet.
Abel, l’un des benjamins de l’entente Sainte-Suzanne a lui aussi eu la peur de sa vie. Le jeune homme expliquait avoir pris ses jambes à son cou en comprenant les graves événements qui se jouaient sous ses yeux. Les joueurs ne sont pas les seuls à avoir essuyé une pluie de coups. Certains cadres de l’équipe de Sainte-Suzanne ont eux aussi essayé d’esquiver les attaques menées par les supporters dyonisiens, qui étaient selon les dires des victimes, armés de couteaux et de planches de bois. Boris par exemple a été dépouillé de son téléphone, portefeuille.
Selon un personnel encadrant, des photos amateurs de l’incident auraient été prises. Les Saints-Suzannois espèrent que ces images pourront servir à appuyer leurs témoignages pour reconnaître et sanctionner les initiateurs de ces faits de violence.