Deux détenus se sont évadés de la prison de Saint-Pierre la semaine dernière. L’un d’eux a profité pour s’échapper par un portillon et le deuxième, avec un statut de semi-libre, n’est pas rentré à la maison d’arrêt. Ils sont recherchés par les forces de l’ordre. Selon le parquet de Saint-Pierre, ils sont toujours introuvables.
Les deux détenus qui se sont évadés de la prison de Saint-Pierre depuis une semaine sont toujours introuvables selon le parquet de Saint-Pierre.
Selon nos informations, l’un d’eux sera jugé pour menace de mort sur une famille de la Plaine de Cafres il y a deux ans. Le procès pour cette affaire se tiendra possiblement en septembre prochain.
"On savait que ce détenu allait poser problème", fait savoir Rémi Bultor, secrétaire national UFAP-UNSA Justice. "On sonne, la porte s’ouvre et dès que ça s’est ouvert, il a filé. Il est passé par le cimetière et puis voilà. Notre direction a fait fi en le classant et en commettant une faute grave. On l’a classé sans passer par la CPU [NDLR : Commission pluridisciplinaire unique]. Le résultat est là. Le détenu s’est fait la belle", regrette-t-il.
Zakouli, en semi-liberté raconte pour LINFO.re : "Cé bann gars la détention té i fé a zot confiance. Inn té travaille l’espace vert et à un moment inattendu, li la chié ek ça."
Ce sont deux détenus qui se sont évadés de la prison de Saint-Pierre la semaine dernière. L’un d’eux a profité pour s’échapper par un portillon. Le deuxième, qui est un détenu semi-libre, n’est pas rentré à la maison d’arrêt. Ils sont tous les deux recherchés par les forces de l’ordre. Des enquêtes ont été ouvertes, mais toujours aucune trace des deux détenus, selon le parquet de Saint-Pierre.
Vincent Pardoux, responsable du syndicat FO pénitentiaire : "Ce sont des détenus avec des profils atypiques qui travaillent sous la surveillance d’un personnel technique pour assurer des missions de nettoyage. Pour pouvoir accéder à ce type de fonction, il faut avoir une décision comme un débat contradictoire entre le juge d’application des peines et le chef d’établissement."
"L’un d’eux est un détenu semi-libre qui est autorisé à sortir avec une permission, par exemple il travaille la journée, rentre le soir et le week-end il est en permission. Il n’est pas revenu de son travail ou de sa permission, ça arrive parfois ce n’est pas nouveau. Il devra lui aussi, quand il sera interpellé, répondre à une double infraction (une pour l’évasion et une autre au niveau disciplinaire)", poursuit-il.
"Je ne sais pas si c’est un problème de sécurité, ce sont des choses qui arrivent même si c’est très rare. Le risque zéro n’existe pas", conclut-il.
Matthieu Patou-Parvédy