Jugé depuis hier devant la cour d’assises de Saint-Denis, Kevin V. est accusé d’avoir violé une jeune étudiante dans les douches d’une résidence du CROUS en septembre 2017. Le jeune Dionysien a pu être identifié et interpellé deux mois après les faits. Ce mardi, l’avocat général a requis une peine de 8 ans de réclusion criminelle mais les jurés se sont montrés plus sévères. Kévin V. écope d’une peine de 10 ans de réclusion criminelle.
Connu pour des faits de vol, Kevin V. encourt une peine de 15 ans de réclusion criminelle pour avoir violé une étudiante dans les douches communes d’une résidence du CROUS, dans le quartier du Moufia à Saint-Denis.
Aujourd’hui âgé de 25 ans, Kevin V. sera donc fixé sur son sort aujourd’hui à l’issue de deux jours de procès. Un procès difficile pour la victime qui l’accusé garde le silence et refuse de répondre aux questions.
Les experts ont décrit un homme "anti-social" ayant des "tendances psychopathes". Connu des forces de l’ordre, son casier judiciaire comporte pas moins de 20 condamnations.
Jugé à huis, "le violeur du CROUS" ne laisse apparaître aucun remord. Interpellé deux mois après les faits, le 23 novembre 2017, le suspect a été mis en examen et placé en détention provisoire.
"Il ne reconnaît pas les faits de viol. (...) Ce qui ressort du dossier c’est que mon client vit dans la violence depuis toujours" explique l’avocat de Kévin V.
Ce mardi en fin de matinée, l’avocat général a requis une peine de 8 ans de réclusion criminelle.
Mais les jurés se sont montrés plus sévères. L’accusé a été reconnu coupable et il écope d’une peine de 10 ans de réclusion criminelle.
Suite à ce viol commis en septembre 2017, plusieurs centaines d’étudiants se sont rassemblés pour dénoncer un manque de sécurité. Les étudiants ont dénoncé le fait que des personnes venues de l’extérieur n’hésitent pas à faire des allers-venues à l’intérieur des résidences étudiantes. L’Université de La Réunion avait alors annoncé que 60 000 euros seront attribués pour faire passer de 6 à 16 vigiles.
Du côté du Centre régional des oeuvres universitaires et scolaires de La Réunion (Crous Réunion), des mesures ont aussi été annoncées, avec 60 000 euros pour faire en sorte que les accès des sanitaires communs dans les résidences ne soient plus possibles pour les personnes étrangères à l’Université.