Un homme de 38 ans a été jugé ce lundi 28 octobre à Saint-Denis pour plusieurs faits de violence envers son ex-compagne.
Leur histoire a commencé par un coup de foudre et se termine au tribunal. La relation entre Cynthia* et José* n’a duré que deux mois. Elle y a mis fin en juillet dernier. Ils s’étaient rencontrés en mai alors qu’ils marchaient à Dos-d’âne. “C’était un coup de foudre”, explique José qui s’est très rapidement installé chez elle au Port.
Dès le début de leur relation, il cherche à exercer une emprise sur elle. Il démonte toutes les pièces de sa voiture pour l’empêcher de l’utiliser. Il refuse qu’elle aille chez le kiné sans lui, la forçant à arrêter son traitement. Cynthia finit par le quitter.
Le 30 juillet, il rentre dans sa cour sans son autorisation. Le 30 août, il l’amène en voiture, alors qu’il est alcoolisé. Elle lui demande de lui laisser le volant, estimant sa conduite trop dangereuse. À l’issue d’une longue dispute, sur le bord de la route, il utilise une bombe lacrymogène et un briquet pour brûler Cynthia. La flamme atteint son bras et ses cheveux.
Il reconnaît les faits
Vendredi dernier, alors qu’elle ne répond plus à ses appels, il s’introduit une nouvelle font dans sa cour. José décide de casser son compteur électrique afin de la priver de courant. Lorsqu’elle sort de chez elle, il l’attrape par le cou et menace de mettre le feu à sa maison. Cynthia se voit prescrire sept jours d’ITT (incapacité totale de travail).
José, qui est sous curatelle, a trois enfants de deux femmes différentes, mais est incapable de donner leurs dates de naissance ou leurs noms de famille. Pendant son procès, en comparution immédiate, devant le tribunal de Champ Fleuri, ce 28 octobre, il reconnaît tous les délits qui lui sont reprochés. Le prévenu était alcoolisé à chaque instance de violence. “La difficulté de Monsieur, c’est l’alcool. Il a aussi des traumatismes très importants. Il ne vit pas comme tout le monde un abandon ou un rejet”, le défend son avocate.
José est condamné à 10 mois de prison, dont six avec sursis probatoire de deux ans. Il a interdiction de rentrer en contact avec Cynthia et de se rendre à son domicile. Il devra lui verser 1000 euros au titre de son préjudice moral.
*Prénoms d’emprunt