En 2021, des milliers de photos et vidéos à caractère pédopornographique ont été retrouvées sur son ordinateur. Le Portois était aussi en contact avec un pédocriminel notoire. Il était jugé ce vendredi 13 décembre 2024 devant le tribunal de Champ Fleuri.
Il assure que cette période de sa vie est terminée. En mars 2021, les autorités françaises sont alertées par des enquêteurs australiens, ils leur signalent que l’adresse IP d’un Réunionnais est impliquée dans des échanges de contenus pédopornographiques. Un étudiant en informatique, de 24 ans à l’époque, et au casier judiciaire vierge, est identifié. Sur son ordinateur, on retrouve plus de 4 700 images et 1400 vidéos dont certaines sont de la pédopornographie.
Déjà en couple avec sa campagne, avec qui il a maintenant un enfant, il attendait la nuit pour se rendre sur le dark web. Il y regardait des vidéos et des photos particulièrement perturbantes, impliquant souvent des enfants.
Sa justification ? “J’étais renfermé sur moi-même, je cherchais à faire partie d’une communauté”. “Des communautés, il y en a plein”, lui répond le juge. Aux questions du tribunal, il répond qu’il n’a “jamais été attiré par les enfants”. L’expert qui l’a examiné le décrit comme “un peu réservé, buté, un peu susceptible. Curieux de toute forme de sexualité. Qui veut exclure un aspect pédophile.”
Il était en contact avec un pédophile notoire
Sur un forum, il a également fait la connaissance d’un autre Réunionnais, qui lui envoie des contenus pédopornographiques. Des contenus qu’il créait lui-même. Cet homme a été arrêté quelques semaines avant le prévenu. Le Portois assure qu’il n’était pas au courant et qu’il pensait que son contact ne faisait que transmettre les vidéos et photos.
“On pouvait lui passer commande et il agressait des enfants”, insiste le procureur. Le prévenu jure qu’il ne l’a jamais fait. “Vos empreintes matchent avec une vidéo d’agression qui a été retrouvée”, ajoute le procureur, bien que l’homme n’ait pas été poursuivi pour cela. “Je pense que cet homme est extrêmement dangereux pour les enfants”, ajoute-t-il.
“On n’apporte pas de preuve que monsieur avait la connaissance que [son contact] était un pédophile notoire. Maintenant il a un enfant et il n’a pas réitéré”, plaide l’avocate du prévenu. Il est condamné à 3 ans de prison avec sursis et à une amende 1500 euros. Il sera inscrit au FIJAIS (Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes) et aura interdiction de travailler avec des mineurs pendant 10 ans.
P. K.