Frédérick Chafi, le père de Steve, mutilé au visage après avoir reçu un tir de balle en caoutchouc le 1er février au Port, s’exprime, au nom de son fils au micro d’Antenne Réunion.
Si Steve ne souhaite plus s’exprimer après la remise en liberté des policiers de la Bac impliqués dans l’altercation qui lui a coûté un oeil, lors des violences urbaines au Port, le 1er février, c’est son père, Frédérick Chafi qui s’est expliqué sur l’affaire ce jeudi.
Dans cet entretien accordé à Antenne Réunion, le père du jeune Steve juge que le placement en garde à vue des quatre policiers de la Bac a été "une bonne chose".
"J’ai confiance en la justice", a-t-il rappelé. "Si le juge a décidé qu’ils devaient être libres, ils devaient l’être", relativise Frédérick Chafi.
Pour le père de famille, "l’enquête continue". Le père de Steve réclame tout de même "des explications sur le geste de l’agent de la Bac". Selon le père, les agents ont mal réagi. "Ils auraient dû le menotter mais pas s’acharner comme ça". Et d’ajouter : "Aujourd’hui ils gardent leur version, nous on garde notre position", indique-t-il.
Le procureur a reconnu que le tir qui a touché l’adolescent de 16 ans était "volontaire". Pour Frédérick Chafi, le policier "est en faute" parce qu’il a "visé quelqu’un". Pour lui le coupable doit être "puni".
Les syndicats de police avaient avancé de fausses déclarations de la part du jeune homme. Pour le père de famille, Steve "n’est pas un menteur". Il précise : "J’ai confiance en mon fils ce n’est pas un voyou".
Steve a repris le chemin de l’école non sans difficulté. Si le jeune s’adapte petit à petit, il craignait de devenir la cible de moqueries, à cause de son oeil mutilé. "Tout le monde l’encourage, tout le monde le soutient", assure le père. "Personne ne peut accepter de perdre du jour au lendemain un oeil", déplore Frédérick Chafi.
Retrouvez dans la vidéo ci-contre, l’intégralité de l’entretien avec le père de Steve, qui a perdu l’usage d’un oeil, blessé par un tir de P40.