L’autopsie pratiquée sur le corps du marin britannique Carl Davies retrouvé mort le 9 novembre dernier à l’entrée de la route du littoral, a révélé que le jeune homme de 33 ans a été victime d’un meurtre. Une blessure à la tête et une trace de coup à l’arme blanche au niveau de l’abdomen ont été relevés dans le rapport médico-légal. Le mobile reste pour l’instant un mystère.
L’information est révélée par le Journal de l’Ile dans son édition du jour. Le jeune marin britannique Carl Davies n’est pas mort suite à sa chute dans la ravine, mais est tombé sous les coups de son meurtrier. Son cadavre a été retrouvé le 9 novembre dernier en contrebas d’une ravine derrière le 4 ème RSMA au niveau de l’entrée de la route du littoral. La thèse d’une mort accidentelle a tout d’abord été privilégiée par les enquêteurs.
Demandé par le parquet de Saint-Denis afin de lever les doute sur la thèse de la piste criminelle, l’examen médico-légal pratiqué hier a au contraire mis en évidence le meurtre. Le médecin légiste a relevé plusieurs blessures, ne correspondant pas aux traces d’une chute. Carl Davies a reçu un violent coup à la tête, ainsi qu’un coup porté à l’arme blanche au niveau du ventre. Il pourrait également avoir subi des sévices sexuels.
La brigade criminelle de la Sûreté départementale a été investie de l’affaire et va poursuivre ses investigations. L’enquête s’annonce délicate. En effet, le mobile du meurtre reste énigmatique. Le motif du vol est exclu, puisque la victime avait toujours son téléphone portable et son argent sur lui.
Arrivé le 7 novembre à la Réunion, à bord du porte-conteneurs de l’Atlantic Trader, Carl Davies y travaillait en tant que "contractor" pour des sociétaires privées dans la lutte contre la piraterie. La nuit de sa mort, il avait passé une soirée avec ses co-équipiers. Au moment de repartir au port, il leur aurait dit qu’il préférait rentrer seul. Mais le ressortissant britannique n’a jamais regagné le bateau.