Placé en garde à vue mercredi 6 juin, le gourou présumé de Saint-André a été déféré devant le parquet du tribunal correctionnel de Saint-Denis ce matin. Soupçonné d’avoir abusé sexuellement et financièrement de ses fidèles, il a été mis en examen pour "viols, vols et et abus de faiblesse. Le suspect a été placé sous contrôle judiciaire et remis en liberté.
Hier, la garde à vue de ce leader spirituel et religieux a été prolongée et ce matin, il a été déféré devant le Parquet.
L’homme a dû répondre aux questions d’un juge d’instruction et à l’issue de ce face à face, il a été mis en examen pour "viols, vols et et abus de faiblesse".
Il a été placé sous contrôle judiciaire et remis en liberté.
Dans le cadre de ce placement sous contrôle judiciaire, le suspect est assigné à résidence à Saint-Louis. Il a interdiction de se rendre à Saint-André et Bras-Panon mais également de quitter le territoire.
Maître Navarro se dit satisfait que son client n’ai pas été placé en détention provisoire comme l’a requis le procureur. "Il y a des allégations qu’on a besoin de clamer, de prouver notre innoncence. Ce que nous ferons."
L’avocat explique également que : "Nous avons besoin de temps pour entendre tous les témoins".
Fin mai, neuf personnes ont porté plainte contre le gourou présumé à Saint-André. Les victimes accusent l’homme de différents délits et crimes, commis à l’encontre d’une communauté qui le suivait.
Les victimes présumées affirment que les sévices ont duré pour certains environ une dizaine d’années. D’autres ont déclaré avoir vécu des sévices avant l’an 2000.
Les familles ont décidé de prendre la parole pour dénoncer les agissements du gourou présumé. Les victimes à l’origine de la première plainte sont originaires de Saint-André. Mais d’autres personnes auraient été sous l’influence du même homme, dans d’autres communes.
Interrogé dans le cadre de sa garde à vue, le gourou présumé clame son innocence. Il affirme qu’il aurait provoqué la colère des familles après avoir joué un rôle dans un mariage qu’ils n’acceptent pas.
Selon le bâtonnier Georges-André Hoarau estime qu’il s’agit d’une "affaire grave". L’avocat des victimes présumées insiste sur ce point en soulignant que "des mineurs sont concernés".
"Il n’y a pas seulement la captation de biens et l’obligation de contracter des prêts dont il était le seul bénéficiaire et eux les seuls débiteurs ; pour les achats, les voyages et tant d’autres plaisirs que ce gourou se permettait d’avoir sur le dos de ses adeptes" explique le bâtonnier Georges-André Hoarau.
L’avocat des victimes affirme également que "Des abus sexuels ont été commis sur plusieurs femmes".