Jugé pour apologie du terrorisme le 2 août dernier, Riad Ben Cheick a été fixé sur son sort ce jeudi. Il écope d’une peine de 3 ans de prison ferme et un an de révocation.
Le 2 août dernier, le procès de Riad Ben Cheick s’est déroulé sous haute surveillance dans l’enceinte du tribunal correctionnel de Saint-Pierre. Fiché S, le suspect a été escorté par les hommes du GIGN avant de comparaître à la barre.
Durant son procès, Riad Ben Cheick a exprimé de profonds regrets en expliqant que ses paroles ont dépassé ses pensées. Selon lui, ses mots ne devraient pas être considérés comme de l’apologie du terrorisme.
Le fiché S a été condamné à 3 ans de prison ferme.
Selon Maître Norman Omarjee, "Je considère cette peine extrêmement sévère. On nous avais monté un dossier à l’envers et une partie a été remise à l’endroit. Donc il nous reste les voies de recours prévues par la loi". L’avocat se laisse quelques jours pour réfléchir à l’éventualité de faire appel de cette décision.
Le fiché S a appris sa peine par visio conférence. Il écope donc de 3 ans de prison ferme, la révocation d’un précédent sursis d’un an et il doit indemniser les policiers qu’il a insulté lors de son interpellation.
La procureure de la République a requis 3 ans de prison à l’encontre de Riad Ben Cheick. Selon elle, le fiché S de Saint-Louis porte un intérêt certain pour l’Etat islamique.
Le délibéré était attendu ce jeudi 23 août.
Pour rappel : durant le procès, la défense a demandé "une peine juste et modérée" à l’encontre du prévenu. "Ce dossier est coloré. Selon le Droit, on a la possiblité de se taire et de ne rien dire. C’est ce que mon client a fait lors de son interpellation et audition" a expliqué Maître Norman Omarjee, l’avocat de Riad Ben Cheick.
Concernant les images d’attentats postés, le fiché S de Saint-Louis indique pour sa défense n’avoir jamais été attiré par cela. "Je regardais seulement par curiosité." Interrogé sur sa mise en cause et condamnation pour l’envoi d’un adolescent en Syrie, il a expliqué s’être fait piéger.
Le 4 octobre 2017, Riad Ben Cheick a été mis en examen pour "apologie du terrorisme" et a été placé une nouvelle fois en détention provisoire. Il a ensuite fait appel de la décision de le maintenir en détention.
Ce Saint-Louisien fiché S, était de retour devant la chambre d’instruction en avril 2018 pour que sa demande de remise en liberté soit de nouveau étudiée. Riad Ben Cheick a finalement été maintenu en détention.
Le fiché S aurait été en contact avec les détenus des Fresnes qui préparaient un attentat en métropole et il aurait prévu de les aider. Ces détenus, dont l’un devait sortir dans les prochains jours de détention, avaient l’intention d’organiser un attentat terroriste sur le sol Français. Dans cette affaire, les différents protagonistes auraient voulu monter un groupe de combattants pour des actions terroristes qui auraient ciblé des policiers et surveillants de prison.
Le quadragénaire avait déjà été condamné pour avoir aidé une adolescente à partir faire le djihad en Syrie.
L’homme a été mis en examen pour apologie du terrorisme en juin et août 2017, et outrage envers agents lors de son arrestation.
Les chefs d’accusations sont : "Apologie publique d’actes de terrorisme, par le biais de messages adressées sur un compte Twitter entre juin et août 2017. Outrages envers personnes dépositaires de l’autorité publique, commis le 2 octobre dernier à l’encontre de fonctionnaires de police à l’occasion de son interpellation".