Auteur d’une fusillade face aux hommes du GIPN à Saint-Benoît en avril 2017, Jérôme Lebeau a été rapidement transféré à Paris, tout comme sa mère. Mis en examen par un juge anti-terroriste parisien et incarcéré à Fresnes, le jeune homme est aujourd’hui de retour à La Réunion. Pour les syndicats de prison, ce transfert sur l’île pose problème à cause du manque de structures adaptées aux djihadistes à l’intérieur des prisons de La Réunion.
Comme le révèlent nos confrères du Journal de l’Ile, Jérôme Lebeau est de retour à La Réunion. Le jeune homme et sa mère ont été transférés mardi 16 octobre à la prison de Domenjod alors qu’ils étaient jusqu’à présent écroués au centre pénitentiaire de Fresnes, dans la région parisienne.
Auteur d’une fusillade avec le GIPN à Saint-Benoît, Jérôme Lebeau est soupçonné de radicalisation. Toujours selon nos confrères du JIR (Journal de l’Ile), il a donc été placé à l’isolement dans l’enceinte de la prison de Domenjod et sa mère est prise en charge dans le quartier des femmes.
Pour rappel : 2 policiers ont été blessés par arme à feu lors de l’opération anti-terroriste mise en place pour interpeller Jérôme Lebeau le 27 avril 2017 à Saint-Benoît.
Le 4 mai 2017, Jérôme Lebeau et sa mère sont passés devant un juge anti-terroriste à Paris. Les deux Bénédictins ont été mis en examen pour "association de malfaiteurs terroristes criminelle en vue de commettre des atteintes à la personne" et placés en détention provisoire.
Le jeune homme a aussi été mis en examen pour "tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste".
Pour rappel : suite à la fusillade qui a éclaté en avril 2017 dans la Cité Fragance à Saint-Benoît, plusieurs téléphones portables, un fusil de chasse, des produits chimiques ont été saisis ainsi qu’un ordinateur portable et des disques durs. De quoi laisser penser que le jeune homme préparait un acte terroriste.
Les policiers ont également mis la main sur un gilet rempli de chargeurs et de munitions, des habits et équipements de protection mais aussi de balles de tennis de table, utilisées par les jihadistes pour la fabrication d’explosifs.
Lors de sa garde à vue, la mère du suspect a déclaré "être dépassée par les événements" concernant son fils.