En juin 2020, un homme avait récupéré trois membres de sa famille en possession de 49 palmistes rouges coupés dans la région de Takamaka, à Saint-Benoît. Ce 2 septembre la cour d’appel a décidé de restituer la voiture du braconnier. Il est condamné à six mois de prison avec sursis.
La fête des mères est une période propice pour la consommation des palmistes rouges. Le Parc national le sait et anticipe en ce mois de juin 2020. Des agents sont en planque dans la région de Takama, à Saint-Benoît. La surveillance s’avère payante. Ils remarquent trois individus revenant de 8 heures de marche. Ils attendent et finissent par voir une voiture venue les récupérer. En procédant au contrôle, les agents découvrent le butin des braconniers : 49 palmistes rouges et des branches de bois cassants.
Le conducteur de la voiture sera condamné en première instance à une peine de six mois de prison avec sursis et sa voiture sera confisquée. Début juin 2021, il se présente devant la Cour d’appel, demandant à la justice que sa voiture lui soit restituée. Lors de l’audience, l’avocate du Parc national parlait d’“une véritable production industrielle de choux de palmistes”. D’après les calculs du conseil du Parc, les trois hommes coupent 780 spécimens de cette espèce protégée par an et par personne et rappelle que le palmiste devient de plus en plus rare. Ces spécimens ne poussent à l’état sauvage, seulement sur notre île.
En défense, son avocate Me Léopoldine Settama insistait sur les faibles revenus de son client.
"C’est une personne extrêmement modeste. Il était là pour rendre service. Il paye un crédit et continue à payer l’assurance de sa voiture", avançait la robe noire. Son client touche le RSA et gagne un peu plus durant la période de coupe de la canne où il travaille 3 jours par semaine pour 150 €.
Ce matin, la cour d’appel a entendu les arguments de la défense. Le prévenu a pu récupéré sa voiture et est condamné à six mois de prison avec sursis.