Vendredi dernier, Michel Vergoz a interpellé le président de La République concernant la surrémunération des fonctionnaires. Lors du grand Débat dédié à l’Outre-mer, Emmanuel Macron a déclaré être prêt à étudier de nouveau ce dossier si les élus locaux en expriment la demande. Il évoque une possible "transition sur dix ans". Les syndicats réagissent.
Selon Michel Vergoz, la question de la surrémunération des fonctionnaires ne doit pas être "taboue". C’est donc lui qui a évoqué ce sujet face au président de La République, vendredi dernier, lors du Grand Débat dédié à l’Outre-mer.
Comme le soulignent nos confrères du journal Le Quotidien : le maire de Sainte-Rose a souligné la nécessité de "l’harmonisation des revenus". "Nous commettons une grave erreur à repousser ce débat à chaque fois" affirme Michel Vergoz.
De nouveau remise en cause, la surrémunération des fonctionnaires fait toujours réagir. Les syndicats de salariés sont rapidement montés au créneau pour défendre ce dispositif. Les syndicats insistent sur l’importance de s’attaquer à la problématique de la vie chère en Outre-mer et ce, avant toute chose. Les syndicats sont clairement contre une possible réforme.
"Une transition sur dix ans" évoquée par le chef de l’Etat
Interpellé à ce sujet, Emmanuel Macron se dit prêt à remettre en cause ce dispositif, mais ce, si les élus locaux en font la demande. Il a évoqué "une transition sur dix ans".
Vendredi dernier devant une soixantaine d’élus d’Outre-mer, Emmanuel Macron a clairement accusé les sur-rémunérations et les monopoles d’être responsables de "la vie chère".
"La vie chère est entretenue par le fait qu’il y a une dualité des rémunérations en Outre-mer", a insisté Emmanuel Macron vendredi. "Aujourd’hui la vie chère est chère pour tous ceux qui n’ont pas la sur-rémunération", a insisté le chef de l’Etat.
"Il faut penser une transition sur dix ans et savoir comment progressivement s’en sortir", a-t-il ajouté.
Pour rappel : en Outre-mer, les fonctionnaires bénéficient d’une majoration de leur traitement brut, "justifiée notamment par le différentiel de coût de la vie avec l’Hexagone, qui varie de 40% (Guadeloupe, Guyane, Martinique) à 54% (La Réunion)".