Un Possessionnais était jugé hier pour plusieurs faits de violence envers son ex-compagne et l’aîné de ses six enfants. Une des filles du couple a été placée, ne supportant plus la violence de son père.
Selon les enfants, cela fait longtemps que leur père est violent avec leur mère. L’une des filles de cette fratrie de six, ne supportant pas ces violences, se scarifie. Elle a été placée en famille d’accueil récemment après avoir parlé de la violence qui règne dans le foyer à une assistante sociale. La mère de famille est séparée du père de ses enfants, mais vit toujours sous le même toit. Elle nie d’abord les violences qu’elle subit et le couple blâme leur fille pour en avoir parlé.
Mais le 13 octobre 2024, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. L’homme fait bouillir de l’eau et son ex-conjointe croit qu’il veut lui lancer dessus, il s’énerve. Il casse deux tasses sur la tête de son ex. Plus tard dans la soirée, il s’en prend à son fils aîné en lui donnant un coup dans le tibia avec un balai.
Des violences physiques et psychologiques
Cette fois-ci, la femme porte plainte. Elle confie durant l’enquête que les violences ne sont pas uniquement physiques. Son ex-conjoint contrôle ses tenues vestimentaires, l’interdit de fréquenter son entourage, casse ses téléphones portables pour ne pas qu’elle puisse les joindre. Elle subit également des critiques incessantes et du chantage au suicide.
“J’ai détruit tout ce que j’ai construit”, se désole le père de famille lors de son audience du mercredi 16 octobre devant le tribunal de Saint-Denis. “C’est un homme accablé qui a trouvé refuge dans l’alcool” explique son avocate qui précise qu’il a été battu par ses propres parents avant d’être mis à la rue à 11 ans.
Il est condamné à 12 mois de prison, dont 6 mois avec sursis probatoire renforcé. Il écope d’une obligation de soin, de travail et de suivre un stage sur les violences sexistes. Il a interdiction d’entrer en contact avec sa victime ou de paraître à son domicile. Il devra verser 600 euros à son ex-conjointe et à son aîné ainsi que 300 euros à chacun de ses autres enfants pour le préjudice moral subi.