Antenne Réunion
Ce vendredi, un homme était jugé en comparution immédiate au tribunal de Champ Fleuri. Pour avoir agressé sexuellement une jeune femme en mars dernier à un arrêt de bus à la Possession, il est condamné à 32 mois d’incarcération.
Fin mars, en début de soirée dans la rue Sarda Garriga à La Possession, une jeune femme sort de son travail et attend ses parents à un arrêt de bus. Un homme vient s’asseoir à côté d’elle, et commence alors à la toucher. Il l’embrasse sur la joue, touche ses parties intimes, et insiste pour avoir son numéro.
Désorientée, la victime réussit à monter dans un bus et à filer. Bryan, témoin de la scène, décide d’intervenir. Après avoir interpellé une première fois l’homme, ce dernier affirme connaître la victime. Pourtant, Bryan, non satisfait de cette réponse, décide de suivre l’individu, et l’arrête quelques rues plus loin. Il contacte sa famille, pour maintenir l’homme sur place en attendant les gendarmes.
"Je dormirais quand il sera en prison". C’est d’une voix hésitante que Linda* prononce ces mots devant les jurés. Jeune femme d’une vingtaine d’années, elle affirme qu’elle ne connaissait pas son agresseur. La victime n’était pas consentante au moment des faits. Sous le choc, elle est montée dans un bus, sans savoir que ses parents l’attendaient de l’autre côté. "Elle veut retrouver une vie normale, comme une personne normale", martèle le procureur, en indiquant que la jeune femme est victime d’un léger retard mental. "Ses parents doivent pouvoir l’autonomiser. Aujourd’hui, elle a peur de se faire agresser."
A la barre, Jean-Daniel M., Portois de 34 ans reconnaît avoir touché la victime, mais persiste à dire qu’elle était consentante. Avec 13 mentions dans son casier judiciaire pour des faits de vol, violence et conduite en état d’ivresse, le suspect n’avait pas consommé d’alcool ni de stupéfiant au moment des faits. "Il est complètement conscient de ses actes", souligne le procureur.
Jean-Daniel, récemment sorti de prison pour avoir agressé sa mère, est décrit comme "déconnecté de la société". Son avocat insiste sur le fait qu’il n’y a eu aucun suivi psychologique de son client. La peine requise par le procureur était de 3 ans d’emprisonnement, avec le maintien de son sursis probatoire. Il est désormais inscrit dans le fichier des délinquants sexuels.
Lucas Candessoussens
*prénom d’emprunt