Depuis une semaine, Brigitte Ligney partie en randonnée avec son mari, le 26 juillet dernier demeure introuvable. La zone de recherche à proximité du Piton de Bert a longuement été fouillée par les gendarmes. Les proches de la disparue avec l’aide de randonneurs, d’agriculteurs, de traileurs, d’accompagnateurs en moyennes montagnes réunionnais... continuent les recherches.
Les images de gendarmes marchant hors sentier dans la zone du Piton de Bert, déséquilibrés par le vent et la pluie témoignent de la difficulté des recherches. Vendredi 60 militaires du PGHM, des compagnies de Saint-Pierre, de Saint-Benoît et de Saint-Paul, portant un gilet jaune avec l’inscription gendarmerie ont participé aux recherches pour retrouver Brigitte Ligney, disparue depuis le 26 juillet dernier.
La tête sous leur capuchon, les mains gantées, les cous protégés par leur pull, les gendarmes tentent de se protéger du froid. “C’est quelqu’un qui est en bermuda. On n’imagine très mal qu’elle soit passée au travers d’une végétation très dense, précisait à notre micro, le général Pierre Poty, commandant de la gendarmerie à La Réunion. La difficulté est de savoir où elle aurait pu partir”. Les recherches se sont concentrées au niveau du Piton de Bert, du Tremblet et de Basse Vallée.
En plus des recherches terrestres, l’hélicoptère de la section aérienne de la gendarmerie a survolé la zone, ainsi que des drones pilotés par les militaire de la brigade de gendarmerie de transport aérien. Un soutien logistique est également apporté par la SOLC (la Section opérationnelle de lutte contre les cybermenaces). Les recherches de ces derniers jours n’ont malheureusement rien donné. Les rafales de vent jusqu’à 80 km/h, la pluie, la brume les ont compliquées.
Le 26 juillet, Brigitte Ligney, maire depuis 2014 de la commune de La Chenalotte (Doubs) était partie avec Lucien, son mari depuis Basse-Vallée à Saint-Philipe. Lors de la randonnée, elle s’est retrouvée en tête, devant Lucien. Depuis, elle reste introuvable. Elle a été aperçue la dernière fois à 16h30 au niveau du Piton de Bert, lundi dernier.
Sa disparation a suscité une vive émotion dans la commune de 476 habitants. Sur le site internet de la commune, une page retrace jour par jour l’avancée des recherches. “Comme tous les habitants, les membres du Conseil municipal sont abasourdis par la disparition de Mme le Maire et apportent tout leur soutien à Lucien et à ses enfants”, peut-on lire sur la page internet dédiée à sa disparation.
Marid dernier, la gendarmerie avait lancé un appel à témoins précisant que Brigitte Ligney porte “un t-shirt à manches courtes de couleur jaune de marque CRAFT, une veste à capuche grise, un bermuda de couleur marron/orange, des chaussures de randonnée de couleur turquoise et de marque Millet” et “un petit sac à dos jaune”.
Vendredi dernier, des proches de la touriste disparue sont arrivés sur l’île dont ses trois fils. Tous les jours, ils se donnent rendez-vous avec des randonneurs et des traileurs réunionnais, habitués de ces sentiers et connaissant la région. Dispersés par petits groupes, ils explorent la zone de recherches à la recherche du moindre indice. "Les conditions sont moins dures que les premiers jours. Il n’y avait pas de pluie, mais il y a toujours beaucoup de brouillard. On n’arrive pas à voir à plus de 100 mètres. Ce n’est pas évident", précise Léa Gazolli, la compagne d’un des fils de Brigitte Ligney.
Les recherches de ce lundi se sont déroulées avec l’aide d’agriculteurs, de traileurs, de randonneurs, d’accompagnateurs de moyenne montagne, de guide de montagne. Des gendarmes du PGHM ont aussi participé aux recherches. Des drones ont pu voler par instant, avant que la météo ne vienne jouer les trouble-fête. La solidarité réunionnaise prend le relais, même si les chances de retrouver Brigitte Ligney diminuent de jour en jour.
"Il y a une vraie grosse volonté. Mais la zone de recherches est immense, en allant de la Plaine des Sables jusqu’à Nez Coupé. On n’est pas des professionnels en recherche. Le PGHM nous donne de précieux conseils. On peut marcher 30 mètres et puis se perdre. C’est compliqué, avance Marion Millot, la petite amie de l’un des fils de la disparue. On n’est pas assez nombreux. Il faudrait qu’on soit 200 à 300 pour tout ratisser".