La présence de la cocaïne inquiète les autorités à La Réunion. Elle s’infiltre dans tous les milieux, très addictive, son écoulement a généré plusieurs millions d’euros cette année.
Les forces de l’ordre constatent une augmentation de 84% entre 2022 et 2024. La préfecture avec l’ARS, les forces de l’ordre et du tissu associatif lancent une campagne de prévention : « La cocaïne, laisse pas li trape aou »
« Il s’agit d’une campagne pour lutter contre la consommation de cocaïne, c’est un phénomène qui prend de l’ampleur à La Réunion. Depuis 2 ans on constate, grâce aux saisies de la douane et des gens qui sont hospitalisés, une augmentation de 84% qui n’est pas anodine. On réagit aujourd’hui pour sensibiliser sur les dangers de ce phénomène ».
Pour le directeur de l’ARS de La Réunion, Gérard Cotellon, si le phénomène n’est pas maîtrisé dans les années à venir, la situation pourrait devenir hors de contrôle comme actuellement aux Antilles :
« Le crack en Guadeloupe, 30 ans après, on ne s’en sort pas. Ce sont des jeunes qui s’entretuent à coups de fusil, qui agressent les personnes dans la rue. Si on ne fait pas attention, le vivre ensemble à La Réunion sera battu très rapidement ».
Un phénomène qui inquiète aussi le Dr. Mété qui analyse l’évolution de cette drogue à La Réunion. Selon lui, on est passé d’une consommation festive à une consommation addictive : « La cocaïne est devenue quelque chose de permanent. Elle est consommée dans de nombreux milieux lorsqu’on intègre la consommation de cocaïne basée c’est-à-dire du crack. »
Les autorités devront donc tenter de freiner ce phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur à La Réunion.