Selon les syndicats de prison, les agressions s’enchaînent derrière les barreaux et ce, notamment à cause de la circulation de la "chimique", une drogue synthétique qui fait des ravages. La "chimique" arriverait via les parloirs et précisément par la voie de "petits délinquants" car ils ne sont pas systématiquement fouillés...
La "chimique" a fait son apparition en détention. Et l’arrivée de cette drogue synthétique dans les prisons inquiète les syndicats...
Cette substance est difficilement détectable et semble passer les contrôles lors des parloirs. Et les conséquences sont de taille : les détenus sous emprise se retrouvent rapidement dans un état comateaux ou pris de "crises" parfois violentes.
Une fois encore : à cause de cette drogue, les agressions entre prisonniers se multiplient depuis plusieurs jours. Les agents pénitentiaires doivent donc faire face à des détenus agressifs, voire dangereux.
Selon les syndicats de prison : cette situation s’explique par l’arrêt des fouilles systématiques des prisonniers à la sortie des parloirs.
Lors des visites, les proches des détenus font passer la drogue aux prisonniers. Des détenus considérés comme "petits délinquants" car ces derniers ne feraient pas l’objet de fouilles systématiques des gardiens...
Selon les syndicats de prison, cette transaction se fait souvent via la pression des autres détenus.
"La problématique, c’est que ne sont fouillés que les détenus dits "ciblés". Et à côté de cela, les gens qui sont détenus pour des délits bénins ne sont pas fouillés... Ces personnes-là reçoivent alors la pression d’autres caïds de la prison pour qu’ils puissent introduire - par leurs intermédiaires -, des produits interdits", explique Vincent Pardoux, secrétaire du syndicat FO Pénitentiaire.
La chimique est connue pour ses effets indésirables : crises d’angoisse, altération de la conscience, de la respiration... Mais aussi des changements de comportement, des atteintes psychiatriques, des excès de violences...
Les agents pénitentiaires doivent faire face à ces différentes problématiques car ils sont en première ligne face aux détenus sous effets. Ces derniers jours, les agressions entre détenus se sont multipliées dans les prisons de La Réunion.