Le tribunal administratif doit statuer ce mercredi suite à un référé par une association et des commerçants sur le sujet des arrêtés qui interdisent les activités nautiques dans la bande des 300 mètres autour du littoral de La Réunion hors zones surveillées et protégées.
L’association Océan Prévention Réunion et plusieurs commerçants du littoral ont saisi le tribunal administratif. Les juges doivent se prononcer suite à ce référé qui porte sur l’arrêté d’interdiction de baignade autour de La Réunion.
L’arrêté préfectoral a été pris pour la première fois après l’attaque de requin mortelle en Baie de Saint-Paul qui a coûté la vie à Sarah le 15 juillet 2013.
L’association et les entreprises déplorent un arrêté préfectoral initialement provisoire mais qui est prolongé au fil des années. Il a été renouvelé en février 2019 et concerne toujours "la baignade et de certaines activités nautiques, restreint dans la bande des 300 mètres du littoral du département de La Réunion, sauf dans le lagon et en dehors du lagon dans les espaces aménagés et les zones surveillées définies par arrêté municipal".
Jean-François Nativel, président de l’association Océan Prévention Réunion, explique sa démarche : "Un commerçant qui se trouve ici n’a pas la même liberté de commerce que le commerçant qui se trouve sur le littoral en Aquitaine ou en Méditerrannée. Le but est d’amener un juge à se prononcer sur cette situation qui bafoue des principes élémentaires de liberté."
Un commerçant ajoute : "S’il y a plus de touristes, il y aura forcément plus de secteurs d’activités qui vont s’ouvrir notamment dans le domaine de la mer, de la nautique. Forcément, il va y avoir plus d’emplois de créés et forcément cela va faire baisser le chômage à La Réunion."
L’association et les acteurs économiques ont distribué un macaron créé par un designer aux gérants d’entreprises qui veulent exprimer à leur mécontentement.