Jeudi 9 septembre, la première journée d’audience s’est conclue par le témoignage de Marie-Elysabeth Billaud. La mère de famille portoise qui a tué son amante en décembre 2008 s’est davantage livrée dans l’après-midi. Devant l’assistance composée des proches de sa victime, elle a avoué être tiraillée entre sa relation avec son époux et la liaison passionnée et tumultueuse qu’elle entretenait avec Anne Fontaine. Des propos marqués d’émotion mais qui contrastent cependant avec les 11 coups de couteau portés à sa maîtresse.
Vive émotion cet après-midi pour les proches d’Anne Fontaine qui ont revécu les tragiques événements du vendredi 13 décembre 2008. Durant l’après-midi, ce ne sont pas moins de douze personnes qui se sont succédées à la barre. Parmi elles, psychologues et experts qui ont travaillé sur ce crime passionnel. Ils rendaient compte aujourd’hui des résultats de leurs analyses respectives.
Le passage à la barre de Marie Billaud était attendu. Tête baissée, la mère de famille âgée de 44 ans a confessé être déchirée par les deux relations qu’elle menait respectivement avec son mari et son amante Anne Fontaine. L’accusée a également décrit la violence qui caractérisait les rapports entre les deux femmes vers la fin de leur liaison. Les querelles et les échanges de coups étaient légions. Rien qui laissait présager cependant de l’issue tragique de ce feuilleton sentimental.
Le jeune fils de Marie Billaud s’est lui aussi exprimé lors de cette audience. Un moment particulièrement intense qui est venu s’ajouter au témoignage de l’époux, traumatisé par cette histoire mais qui continue à soutenir l’accusée. Les conclusions du médecin légistes ont quant à elles glacé le sang des proches de la victime. Dans son rapport, l’expert a en effet noté 11 coups de couteau portés à la victime dont 6 au thorax. L’un de ces coups aura conduit au décès d’Anne Fontaine, à son domicile situé à la Possession.
Cet après-midi, un détective témoignait lui aussi à la barre. Cet homme qui avait été employé par Marie Billaud pour filer sa maîtresse a permis grâce à son témoignage de mettre en avant un nouvel aspect de la personnalité ambigüe de l’accusée, à la fois mère dévouée, amante passionnée et auteur présumée d’un meurtre d’une violence rare.
Dès demain, la défense et la partie civile entameront leurs plaidoiries. Ce deuxième volet du procès aura pour but de déterminer si oui ou non Marie Billaud a donné la mort à sa maîtresse Anne Fontaine intentionnellement.