Après le décès de Kenya, 25 ans, victime de jets de galets sur la route au Port, son mari Damiano témoigne en exclusivité pour Antenne Réunion.
"On passait une soirée tranquille, en couple. On n’a rien demandé à personne. Les personnes qui ont tué ma femme, ce sont des bandits, des assassins. Même s’ils ont 14, 15 ou 16 ans, il n’y a pas d’âge pour être des assassins", lance Damiano, le mari de Kenya, tuée après des jets de galets au Port.
Depuis 10 jours, la colère de Damiano ne cesse de grandir. Le soir du 30 septembre, sa vie et celle de sa femme basculent.
« J’ai entendu comme un gros coup de fusil, j’ai vu ma femme en sang. La pierre est tombée sur sa tête, je vous laisse imaginer l’état de son visage... J’ai vu des choses pires que des films d’horreur »
Pendant plus de 35 minutes, Damiano tente d’aider sa femme à respirer. Une fois à l’hôpital, il prévient la sœur de sa compagne.
Kenya laisse derrière elle un enfant de deux ans et demi, qui cherche désespérément sa mère. Damiano se sent aujourd’hui délaissé par les autorités.
« Ça fait plus d’une semaine que ma femme est morte et elle est toujours à la morgue. Ils sont incapables de me donner l’acte de décès, je ne peux pas la ramener dans son pays. C’est insupportable... »
Pour l’avocat de la famille de Kenya, c’est un long combat judiciaire qui s’annonce. Pour lui, c’est bien un assassinat :
« Il y a une volonté délibérée de faire du mal et c’est intentionnel. Il y avait une volonté de tuer. Il y avait aussi plusieurs personnes qui ont été blessées, c’est inadmissible ».
La famille de Kenya attend une seule chose : pouvoir rapatrier son corps à Madagascar et organiser une marche blanche en son honneur.
Au total, 4 mineurs ont été interpellés après les faits. Sur les 4, deux ont été mis en examen pour assassinat et les deux autres pour tentative d’assassinat. Deux d’entre eux ont été placés en détention provisoire.
À lire aussi :