Ce mardi, la Cour d’Assises s’ouvre sur le deuxième jour de procès pour Ben A., jugé pour avoir tué un nourrisson de 22 mois en décembre 2016.
Trois ans après le drame, c’est aujourd’hui qu’un jeune homme sera jugé pour le meurtre du garçon de sa compagne. Ben A. est soupçonné d’avoir maltraité pendant de longs mois l’enfant.
Il a été condamné à 10 ans de réclusion criminelle pour homicide involontaire (violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner).
Ben A. et son avocat comptent faire appel.
"10 ans c’est pas beaucoup mais ça ne rendra pas mon enfant, mon bébé. Je suis soulagé par rapport au verdict. Maintenant je pourrais faire mon deuil et avoir une vie saine et stable."
Pour autant, cela reste difficile pour elle. "Malheureusement il nie les faits et ne veut pas assumer. Je ne pourrais jamais lui pardonner ce qu’il a fait."
Alors qu’en détention le ti père niait les faits, il est passé aux aveux. avant d’une nouvelle fois se rétracter. Il a reconnu avoir serré le cou du bébé alors que le petit pleurait. Le jeune homme a ensuite reposé l’enfant inanimé, sans alerter les secours.
Dans le box des accusés, Ben A. continue de nier les faits. "Je n’ai jamais violenté cet enfant. J’ai essayé de le calmer mais je ne l’ai pas secoué", clame-t-il.
L’homme est jugé pour "violences habituelles ayant entraîné la mort sans intention de la donner, sur un mineur de quinze ans, par un ascendant ou une personne ayant autorité".
Le père est seul dans le box dans accusés. La mère qui avaient pourtant été mise en examen et écrouée au moment des faits pour maltraitance a été blanchie et ne sera pas jugée.
La mère du petit garçon ainsi que le beau-père étaient déjà connus pour des faits de maltraitance.
Âgé de seulement 22 mois, un petit garçon est décédé, étranglé par son beau père le 5 décembre 2016 à l’hôpital de Saint-Pierre, après des violences survenues à Saint-Louis fin novembre. L’enfant aurait été également victime de violences récurrentes de la part de sa mère et de son beau-père. Le garçonnet avait eu le bras cassé quelques semaines auparavant et portait de nombreuses traces de coups. Selon l’autopsie, le décès serait dû à une hémorragie cérébrale causée par "un épisode de secouement particulièrement violent".