Rachid S. est de retour devant la Cour d’Assises. Il a fait appel à une peine de 30 ans de réclusion criminelle pour d’extrêmes violences contre sa compagne.
L’accusé est de nouveau face aux jurés. Il fait appel de la décision prise en première instance, où il avait été condamné à 30 ans de réclusion criminelle pour plusieurs chefs de tortures ou actes de barbarie, de viols et de violences sur mineurs.
Les violences, qui ont duré 5 ans, se sont produites à Montpellier, à Saint-Louis, à Saint-Joseph. Les victimes sont sa compagne de l’époque et leurs enfants.
Les gendarmes ont été alertés le 11 janvier 2015 des actes de l’accusé. La victime s’était rendue aux forces de l’ordre pour dénoncer les actes de barbarie dont elle a été victime pendant plusieurs années.
Elle a fui le domicile suite à une série d’actes violents. Elle a été frappée d’un coup de pied à l’oreille dans la nuit du 8 janvier. Elle a ensuite été rouée de coups pendant plusieurs heures alors qu’elle a été forcée à se mettre en boule sous une couverture.
Elle a été humiliée et frappée le lendemain. Il lui avait notamment planté un couteau dans la main puis fait lécher les plaies par son chien. Rachid S. l’avait aussi rouée de coups et torturée avec un radiateur.
L’accusé s’était ensuite endormi soaul. C’est alors que la victime avait fui pour se réfugier chez une voisine.
La mère de famille a aussi expiqué que l’homme avait aussi infligé des sévices aux enfants : Des fessées appuyées, des douches froides forcées et des gestes violents.
Lorsque les premières constations ont été faites, le garçon présentait des hématomes aux paupières et sur le visage.
La concubine de Rachid S. a des plaies à l’oreille et une trace à l’oeil, liée à un jet de chaise. Elle aurait aussi perdu une dent suite à un coup donné avec une planche.
Son corps porte aussi les traces de blessures par armes blanches et ustensiles de cuisine, marques de strangulations et blessures : au visage, au crâne, au cou, au thorax, à l’abdomen, au dos et aux quatre membres.
La mère de famille aurait expliqué avoir été violenté pendant 5 ans par son conjoint. Elle se serait vue à plusieurs reprises imposer des rapports sexuels : des fellations sous la menace d’un couteau, des actes forcés zoophiles, avec un autre homme ou des objets.
Lorsque Rachid S. a expliqué que les rapports sexuels décrits étaient des jeux proposés par sa conjointe.
Son avocat à l’époque, le Bâtonnier Maître George-André Hoarau, avait déclaré que la victime avait consultait 190 sites de pornographie hard sur 8 mois après l’incarcération de son client. L’avocat avait déclaré : "Si elle aime cela, c’est son droit le plus absolu, ce que je respecte. Mais qu’elle ne vienne pas non plus faire la Sainte-Nitouche après. Qu’il ait commis quelques excès, possible. Mais des actes sexuels qu’on prétend atroces, ils sont consentis dans une sexualité débridée."
Rachid S. est jugé en appel de mercredi à vendredi devant la Cour d’Assises pour des faits de torture ou acte de barbarie, viol avec torture ou acte de barbarie, viol, viol avec plusieurs circonstances aggravantes, violences habituelles et violences sur mineurs.