Les faits se sont produits le samedi 14 mai dans une discothèque de Saint-Gilles. La jeune Johanna aurait été droguée dans la soirée, elle est tombée dans le coma dans les toilettes de l’établissement. La jeune femme se réveille plusieurs heures après à l’hôpital. Selon son médecin, ses symptômes ne font aucun doute.
Que se passe-t-il dans les boîtes de nuit de l’île ?
Ce samedi 14 mai, Johanna et ses amies se sont rendues dans une discothèque bien connue de Saint-Gilles et elle-ci ne consomme que très peu d’alcool durant la soirée. La jeune femme danse et se rappelle avoir été bousculée. Elle se rend ensuite aux toilettes et tombe dans le coma :
"Je me souviens que je dansais avec une amie sur la piste de danse. Il y avait beaucoup de personnes et j’ai été bousculée. Ensuite je suis partie aux toilettes et là plus rien. Je me suis ensuite réveillée à l’hôpital où l’on m’annonce que j’étais tombée dans le coma dans les toilettes de la boîte de nuit. Malheureusement, ils n’ont pas jugé nécessaires de me faire une prise de sang. J’ai pris quelques jours pour me rétablir ensuite", affirme la jeune femme.
Selon elle, elle aurait été piquée lorsqu’elle dansait et qu’elle a été bousculée :
"Je pense que c’est à ce moment là qu’on a dû me piquer. J’ai des traces bleues sur mon corps. C’est vraiment après avoir dansé que je suis tombée dans le coma", rajoute-t-elle.
Selon son médecin traitant, impossible de vérifier qu’elle avait bien des traces de drogues dans le sang sans prélèvement avant 48h. Mais il affirme que ses symptômes correspondent aux effets de la drogue.
Selon un gérant d’une boîte de nuit à Saint-Gilles, la consommation de drogue a drastiquement augmenté chez les clients :
"Je vois très bien qui sont les clients qui ne boivent que de l’alcool et ceux qui consomment de la drogue en plus . C’est vrai que c’est très compliqué d’interpeller les clients qui possèdent de la drogue car on ne peut pas faire de fouilles corporelles. Mais on s’inquiète sur ses histoires de piqûres dans nos établissements", explique-t-il.
Pour rappel, la semaine dernière une femme a déposé plainte après avoir été piquée par une seringue dans une boîte de nuit de Saint-Pierre. Selon la procureure du Sud, l’enquête est toujours en cours.
Matthieu Patou-Parvédy