En prison, un contrôle ordinaire vire à la crise de colère le 11 avril dernier. Le détenu "en furie" s’est armé de bouteilles en verre et d’une casserole pour agresser physiquement et verbalement des agents de l’administration pénitentiaire. L’homme d’une trentaine d’années devait sortir de prison au mois d’octobre, mais son comportement rallonge sa peine de 8 mois.
Le jeudi 11 avril au matin, le détenu de la cellule D 18 devient extrêmement violent. À l’ouverture de la porte de la cellule, l’homme de 33 ans lance une bouteille en verre sur les agents de l’administration pénitentiaire. L’objet explose sur un bouclier et termine son vol au sol. Il aura fallu 9 gardiens pour canaliser le prisonnier.
Ce mercredi 24 avril, ce dernier comparaissait au tribunal de Champ-Fleuri de Saint-Denis. Accusé d’outrages, menaces de mort, violences et crachats, le détenu a reconnu les faits, mais a préféré garder le silence. Lors des auditions, avant l’audience, il a révélé ne pas être en sécurité avec le personnel de la prison "il me traite comme un chien".
Malgré les 16 mentions inscrites sur son casier judiciaire et ses nombreuses condamnations, la détention se passe toujours mal. L’avocat des 9 parties civiles met l’accent sur son côté "revanchard". Il menacerait les agents qui lui mettent des comptes rendus d’incidents. En effet en 2 ans de détention, le détenu virulent cumul 17 comptes rendus d’incidents et 5 passages en commission disciplinaire.
Son avocat prend sa défense en condamnant les conditions de la détention. Le détenu se serait vu confisquer ses plants de tomates car illégal aux règles d’incarcération. Ces règles strictes seraient à l’origine de sa colère.
Mais son comportement en détention repousse sa sortie prévue en octobre 2024. Ce mercredi, les juges l’ont condamné à 8 mois d’emprisonnement supplémentaires et à une indemnisation des victimes pour préjudice moral.