Il est en détention pour violences conjugales envers elle.
Il avait interdiction d’entrer en contact avec son ex-compagne, il l’a appelé 109 fois en six jours. Détenu depuis juin, il aurait cru que l’interdiction ne s’appliquait pas en prison. Il a été condamné 13 fois, dont neuf pour violences conjugales. “Qu’est-ce qu’il faut que la justice fasse pour que vous arrêtiez de la contacter ?” le questionne la juge.
“Elle en a marre de changer de numéro tous les quatre matins. À chaque fois qu’elle le bloque, il l’appelle avec un autre numéro ou en privé”, expose l’avocate de son ex-compagne.
“En détention, la loi s’applique encore plus et tout le monde sait qu’on n’a pas le droit d’avoir un téléphone”, insiste la procureure. Avant qu’elle ne puisse finir son réquisitoire, le prévenu s’énerve. Il se lève et commence à crier. L’escorte de gendarmerie l’amène dans une geôle située derrière la salle d’audience.
“Il a un vrai problème de frustration et psychiatrique”, estime son avocate tandis que des cris et des coups se font entendre à l’extérieur de la salle. Il est condamné à trois ans de prison, dont un an avec sursis probatoire renforcé ainsi qu’à une obligation de soin et une interdiction d’entrer en contact et de paraître au domicile de la victime.