Le procès de Brigitte Bardot s’est ouvert ce jeudi au tribunal correctionnel de Saint-Denis. Dans une lettre envoyée au préfet le 19 mars 2019, elle avait tenu des propos racistes et insultants à l’égard de la population réunionnaise. Le procureur a requis 25 000€ d’amende contre Brigitte Bardot. La décision sera rendue le 4 novembre.
Le procès de l’ex icône du cinéma français devait se tenir le 1er juillet dernier après un premier renvoi.
C’est finalement ce jeudi 7 octobre que Brigitte Bardot doit être jugée au tribunal correctionnel de Saint-Denis.
Durant son procès qui a débuté ce jeudi aux alentours de 15h30, le procureur a requis plus de 25 000 euros d’amende à l’encontre de Brigitte Bardot ainsi que 5000 euros contre le responsable de communication de la fondation de Brigitte Bardot.
Elle n’est pas à son coup d’essai. Condamnée à cinq reprises pour incitation à la haine raciale, la figure féminine des années 1950 et 1960 aujourd’hui âgée de 84 ans, risque une nouvelle condamnation.
Son procès pour "injure publique en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion par parole, écrit, image ou moyen de communication au public par voie électronique", après plusieurs renvois, s’est tenu ce 7 octobre.
Très engagée dans la défense des animaux, l’actrice à la retraite avait adressé, le 19 mars 2019, un courrier au préfet de La Réunion où elle dénonçait le problème de l’errance animale sur notre île.
Sa lettre contenait de violents propos racistes et insultants envers les Réunionnais. Elle y évoquait "des réminiscences de cannibalisme des siècles passés", "une population dégénérée encore imprégnée des coutumes ancestrales, des traditions barbares qui sont leurs souches". L’ancienne figure de Marianne qualifie les Réunionnais "d’autochtones qui ont gardé leurs gênes de sauvages". Elle parle d’une "île démoniaque", mentionnant les offrandes animales de certaines communautés religieuses de l’île.
Cette lettre avait provoqué l’ire de nombreuses personnalités réunionnaises comme le député Jean-Hugues Ratenon. "J’espère que cette dame va être lourdement condamnée", avait-il déclaré.
Annick Girardin, ancienne ministre des Outre-mer, par l’intermédiaire du préfet avait saisi le procureur de la République.
La Fédération des associations et groupements religieux hindous et culturels tamouls de La Réunion, la Ligue internationale contre le racisme, le mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples, la ligue des droits de l’homme, ainsi que Jean-Huges Ratenon se sont constitués partie civile.
Le préfet de La Réunion, à la demande de la ministre des Outre-mer de l’époque Annick Girardin, avait donc saisi le procureur de la République de Saint-Denis. Ce dernier avait donc ouvert une information judiciaire pour "injures raciales".
La décision sera rendue le 4 novembre.