Brigitte Bardot devait être jugée aujourd’hui au tribunal correctionnel de Saint-Denis pour avoir tenu, dans une lettre adressée au préfet de La Réunion, des propos racistes et injurieux à l’égard de la population réunionnaise. L’audience aura finalement lieu ultérieurement.
C’est en tant que défenseuse des animaux que Brigitte Bardot avait adressé une lettre au préfet de La Réunion, pointant du doigt le problème de l’errance animale sur l’île. Sa lettre contenait de violents propos racistes et insultants envers les Réunionnais. Elle y évoquait "des réminiscences de cannibalisme des siècles passés", "une population dégénérée encore imprégnée des coutumes ancestrales, des traditions barbares qui sont leurs souches". L’ancienne figure de Marianne qualifie les Réunionnais "d’autochtones qui ont gardé leurs gênes de sauvages". Elle parle d’une "île démoniaque", mentionnant les offrandes animales de certaines communautés religieuses de l’île.
Le préfet de La Réunion, à la demande de la ministre des Outre-mer de l’époque Annick Girardin, avait donc saisi le procureur de la République de Saint-Denis. Ce dernier avait donc ouvert une information judiciaire pour "injures raciales".
Cette lettre a provoqué l’ire de nombreuses personnalités réunionnaises comme le député Jean-Hugues Ratenon. "J’espère que cette dame va être lourdement condamnée", avait-il déclaré.
L’ex-icône du cinéma français a déjà été condamnée à cinq reprises pour incitation à la haine raciale. Cette fois, l’auteure de la lettre injurieuse encourt un an de prison et 45 000 euros d’amende.
Son procès a été finalement été reporté à une date ultérieure.