Brigitte Bardot a été jugée coupable. Elle écope de 20 000 euros d’amende. Son collaborateur écope quant à lui de 4000 euros d’amende. Dans un courrier en mars 2019 adressé au préfet, l’ancienne star du cinéma avait tenu des propos injurieux et racistes envers les Réunionnais.
L’ancienne star du cinéma été fixée sur son sort ce jeudi 4 novembre. Le tribunal de Champ Fleuri a rendu sa décision aujourd’hui. Elle a été jugée coupable d’injures raciales et écope de 20 000 euros d’amende.
Au terme de longs mois d’attente, le procès de Brigitte Bardot pour injures raciales, s’était tenu le 7 octobre dernier, malgré l’absence de la prévenue. Dans un courrier en mars 2019 adressé au préfet, elle avait tenu des propos injurieux et racistes envers les Réunionnais. Une peine de 25 000 € d’amende avait été requise à son encontre.
Après trois renvois, le procès pour "injure publique en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion par parole, écrit, image ou moyen de communication au public par voie électronique" s’était déroulé le 7 octobre dernier avec des échanges parfois houleux entre les avocats. Le 19 mars 2019, l’ancienne actrice de 87 ans avait rédigé un courrier sur la maltraitance animale à La Réunion et adressé au préfet, comme le soutient son avocate Me Catherine Moissonnier. Un courrier qui avait été envoyé à certains médias de l’île par le responsable de la communication de la fondation, par le biais d’un lien dans un mail.
Elle y évoquait "des réminiscences de cannibalisme des siècles passés", "une population dégénérée encore imprégnée des coutumes ancestrales, des traditions barbares qui sont leurs souches". L’ancienne figure de Marianne qualifie les Réunionnais "d’autochtones qui ont gardé leurs gènes de sauvages". Elle parle d’une "île démoniaque", mentionnant les offrandes animales de certaines communautés religieuses de l’île. Dans le passé, l’actrice a déjà été condamnée pour des faits similaires, à plusieurs reprises.
La décision du tribunal correctionnel était attendue ce jeudi 4 novembre. Les 5 parties civiles avaient demandé, au total, 120 000 €.