Des événements, rapprochés et une inquiétude qui se répand parmi certains commerçants. A propos de la sécurité à Saint-Denis, le chef-lieu est le théâtre d’actes de vandalisme, de cambriolages ces dernières semaines, un homicide en plein centre-ville hier soir. Au-delà de l’émotion que disent les chiffres ?
Vitres de commerce caillassées, homicide au Barachois, les actes de vandalismes et de violences s’enchaînent. Au lendemain du meurtre, les Dionysiens expriment un sentiment d’insécurité. "Je ne sors plus du tout en sécurité. Il y a de plus en plus de fous c’est tout, pour un rien ils vont tuer", "on a tendance à s’accompagner les unes, pour rentrer dans nos voitures quand on sort le soir" .
Du côté des commerçants mêmes réactions : "toutes les semaines nous avons des SDF plus ou moins alcoolisés ou agressifs. Ce nest pas la première fois qu’on le dénonce, on ne se sent pas du tout en sécurité" , "Les agressions sont souvent verbales et on arrive à les régler mais parfois ils sont un peu plus matériels. On met les gens à l’extérieur et on est obligé d’appeler la police pour qu’ils viennent les chercher. "
Au total, 143 caméras vidéosurveillances ont été installées dans les rues de Saint-Denis.
Chakil Omarjee, vice-président de l’association des commerçants de Saint-Denis se veut rassurant : "c’est un endroit sûr, maintenant on ne pourra jamais mettre un policier derrière chaque personne. Il peut toujours se produire quelque chose, il n’y a pas de risque zéro. On n’a pas de problème nous en journée et la nuit quand on ferme le magasin."
Avec 160 000 habitants, Saint-Denis fait partie des 50 plus grandes villes de France. En 2023, les actes de délinquances ont diminué de 27 % par rapport à l’année précédente. "Le sentiment d’insécurité c’est une réaction pas émotionnelle mais presque face à un évènement. Pour ce qui concerne la délinquance pour les faits constatés, on n’a pas une augmentation et même inférieure à ce que l’on peut connaître sur le territoire national, ici à Saint-Denis", explique le directeur territorial de la police nationale de la Réunion, Laurent Chavanne.
Côté enquête, l’auteur des jets de projectile a été interné dans un hôpital psychiatrique. Concernant l’homicide l’auteur présumé actuellement en garde à vue est un homme placé sous curatelle.