Un caporal-chef des pompiers, déjà condamné en janvier pour avoir incendié la forêt du Moka, a été placé en garde à vue dans le cadre de l’enquête sur les feux du Maïdo. Il serait passé aux aveux.
Un caporal-chef des sapeurs-pompiers, le même qui avait été condamné pour avoir mis le feu à la forêt du Moka à Sainte-Marie en octobre 2013, a été placé en garde à vue dans le cadre de l’enquête sur les incendies du Maïdo.
L’homme, âgé de 45 ans, a été interpellé mercredi 26 février "au saut du lit, à son domicile". Depuis, il se trouve en garde à vue dans les locaux de la caserne Vérine et il serait passé aux aveux dans la soirée, reconnaissant être à l’origine des feux du Maïdo en 2010 et 2011.
Le 28 janvier dernier, ce caporal-chef avait écopé de 6 mois de prison avec sursis pour avoir provoqué un incendie dans la forêt du Moka qui avait détruit 4 hectares de végétation.
Au sujet de cette nouvelle interpellation, le Colonel Jean-Marc Loubry, directeur du service départemental d’incendie et de secours a lui déclaré : "Au niveau du SDIS, il n’est pas question d’aller plus loin sur le dossier", souligne-t-il avant de rappeler : "le caporal-chef a été suspendu au mois de décembre. Il a été jugé, comme il a été déclaré coupable, on a engagé une procédure disciplinaire et sa révocation a été demandée."
Concernant le rôle du SDIS dans l’instruction de l’enquête, le Colonel Loubry indique : "il nous a été demandé un ensemble de données sur la situation du caporal-chef, ses présences, ses absences, ses temps de garde."
"Le bureau du SDIS a validé le principe de la responsabilité civile, nous attendons le jugement qui émane du mois de fin janvier et sur cette base, on va se porter partie civile", explique-t-il.
"Si on prend juste le feu du Maïdo, c’est un incendie qui a coûté cher à la collectivité, mais il est encore trop tôt aujourd’hui pour déduire une culpabilité", rappelle le Colonel Jean-Marc Loubry.