Ce mardi 27 septembre s’ouvre à la cour d’Assises de Saint-Denis le deuxième jour du procès de l’affaire de Benjamin L. Le gramoune de 84 ans serait décédé des suites des blessures après une agression devant le casino de Saint-Pierre. Deux hommes sont dans le box des accusés, deux autres comparaissent libres et un autre présent lors des faits est présent en tant que témoin. Pendant quatre jours, la cour va tenter de déterminer le rôle de chacun dans la nuit du 26 septembre 2018.
C’est le médecin légiste qui a ouvert cette deuxième journée d’audience aux Assises dans l’affaire de Benjamin L. Face à la cour, il a précisé les circonstances du décès de Monsieur L. survenu à l’hôpital quelques jours après son agression. Après son compte rendu, les accusés ont été appelés tour à tour à la barre pour les entendre sur cette fameuse nuit du 23 octobre 2018.
Aucun des cinq prévenus dans sa version des faits ne reconnaît sa participation à l’agression. Ils déclarent quasiment tous avec les mêmes mots "on ne se souvient pas de ce qu’il s’est passé", se retranchant derrière une importante consommation d’alcool "deux bouteilles de whisky et des bières", pour expliquer leur amnésie.
Face à cette ligne de défense le juge ne peut s’empêcher ces mots : "Vous allez arrêter de prendre les jurés et les juges pour des idiots."
Seul élément concordant dans leurs déclarations, avoir abordé l’octogénaire pour lui demander l’heure.
"Pourquoi vous lui demandez l’heure ? Vous aviez quelque chose à faire ? Vous aviez un rdv ? Vous voulez savoir si la boîte de nuit allait bientôt fermer ?", rétorque alors la procureure.
Si eux prétendent ne plus se souvenir de quoique ce soit, le film de la caméra de surveillance placée à proximité du lieu de l’agression va leur rafraîchir la mémoire et montrer à la cour le rôle de chacun des protagonistes.
Tour à tour les prévenus ne cessent de donner des versions différentes et contradictoires par rapport à celles de la garde à vue. "Blague qui aurait mal tourné", un des prévenus qui déclare "n’avoir jamais vu la victime tomber", ou encore un autre qui ne sait pas ce qui s’est passé et déclare avoir "juste vu ses camarades s’enfuir en courant"...
Des versions peu crédibles aux yeux du juge visiblement agacé par ces déclarations. La suite de leurs témoignages sera toute sibylline.
La suite de l’audience sera du même acabit. Il reste encore deux jours à la cour pour déterminer avec précision les responsabilités de chacun des cinq accusés dans cette affaire. Affaire dans laquelle Benjamin L. a perdu la vie quelques jours après son agression sur le parking du casino de Saint-Pierre.
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