Antenne Réunion
Lors d’une dispute le 9 avril 2019, Jean Patrice Dosité a reçu un coup de couteau en plein thorax. Accusée de meurtre, Alison Rato, auteure présumée du coup, est attendue à la cour d’assises, dès ce lundi matin. Elle encourt 30 ans de réclusion criminelle.
"Ma piqué un gars, ma piqué un gars à coup de couteau". Ces mots sont ceux entendus par une habitante de la rue Marguerite Fagnol, quartier du Petit Saint Pierre, à Saint-Benoît. Ils sont prononcés par Alison Rato, le 9 avril 2019.
Durant deux jours, l’accusée se retrouvera dans le box et sera jugée pour meurtre. Ce jour-là, la femme âgée de 26 ans a porté un coup de couteau de cuisine dans le thorax de la victime, une zone vitale. Elle évoque un geste de défense. À cette époque, l’accusé et la victime se fréquentent depuis plusieurs mois. Le couple est connu pour se disputer régulièrement, notamment du fait qu’Alison Rato publie des photos de son ancien compagnon incarcéré.
Dans cette dispute, l’alcool et les toxiques sont aussi présents. L’expertise toxicologique établit que Jean Patrice Dosité présentait une alcoolémie de 2,03 grammes par litre de sang, en plus d’une consommation de zamal, de MDMA et de rivotril au moment de son décès. Lors de son interpellation, la meurtrière présumée a un taux de 1,24 gramme d’alcool et est positive aux amphétamines et aux cannabinoïdes.
Une dispute avec des violences réciproques éclate dans un premier temps au 23 Marguerite Fagnol. Une seconde scène se déroule à l’extérieur, dans la rue, où plusieurs voisins sont témoins. Un témoin indique que Jean Patrice Dosité, même s’il ne présente aucune menace, se serait avancé en direction de la femme armée. Alison Rato chosit la violence, au lieu de s’en aller. Sa cousine, après avoir été prévenue par cette dernière, est sur les lieux et lui offre une échappatoire. La voiture de la cousine est dans son dos et l’accusé lui fait face. Elle aura finalement ce geste fatal.
Alison Rato a un physique imposant et peut se défendre seule. Elle évoque lors de l’enquête, suite à des relations compliquées avec ses camarades d’école, avoir pris le rôle d’"une guerrière". Son casier judiciaire en témoigne. À 21 ans, elle a été déjà condamnée à trois reprises pour des faits de violence.
Le procès devant la cour d’assises est prévu sur deux jours et le verdict est attendu ce mardi. L’accusée encourt 30 ans de réclusion criminelle.
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