Une enquête préliminaire visant le maire de Saint-Denis, Gilbert Annette, a été ouverte par le procureur de la République.
La mairie de Saint-Denis serait dans le viseur de la Cour des comptes. Dans un rapport dévoilé mercredi par nos confrères du Jir, l’institution pointe d’abord du doigt la gestion du personnel et le recrutement effectué par Gilbert Annette. 55 agents sont présents au sein du cabinet du maire, alors que la loi autorise un effectif maximal de 5.
"Il y a une méconnaissance dans l’organigramme mais il n’y a pas d’emplois fictifs ou ce que certains disent sans vérification. Tous les emplois du cabinet sont des emplois réels. Ils ont été rattachés au cabinet, ce sont des emplois administratifs mais ils n’ont pas le statut de cabinet. Il n’y a que les collaborateurs qui ont le statut de cabinet, ils seront rattachés à l’administration comme il se doit. Comme le souhaite la Chambre régionale des comptes", explique Gilbert Annette.
Autre fait reproché, la gestion des marchés publics dont les règles de concurrence ne seraient pas respectées. Et qui laisse planer le doute sur des cas de favoritisme au bénéfice de fournisseurs attitrés. "Les vrais marchés, les commandes en appel d’offres ont tous été validés, il n’y a aucun problème dans la commande publique. Il n’y a pas de problème de marché, mais une normalisation des procédures pour les marchés de gré à gré ou les marchés adaptés. Parce qu’elles considèrent qu’on ne doit pas avoir plusieurs fournisseurs de samoussas ou de fleurs et qu’il faut globaliser", poursuit-il.
Selon la Chambre régionale des comptes (CRC), le cabinet a un coût de l’ordre de 320 000 euros par an. Le procureur de la République du TGI de Saint-Denis aurait de son côté déclenché son enquête au pénal il y a plusieurs semaines.