Antenne Réunion
Garance et ses impacts, notamment pour la filière équine. Les professionnels du secteur estiment les pertes à hauteur de plus de 2 millions d’euros. Les chevaux ont souffert et plusieurs écuries restent à reconstruire. Comme celle de Judex Therméa à Saint-André.
Cette écurie de Saint-André est méconnaissable. 2 semaines après le cyclone, les traces sont toujours visibles. Cela fait 14 jours que Judex et ses enfants travaillent de 6h à 20h pour remettre en ordre leur écurie. Coût des dégâts, 600 000 euros, 25 boxes sur 45 détruits par le cyclone : les toits se sont effondrés sur les chevaux, conséquences, plusieurs blessés et l’un d’entre eux est même décédé.
Les bêtes sont stressées, elles développent une pigmentation sur leur peau. Pour le propriétaire, les temps sont très compliqués "On ne peut plus travailler correctement, les sentiers sont fermés par rapport au cyclone, toutes les carrières ont été inondées donc le sable est parti, notre activité est en baisse. Là on ne travaille plus depuis que le cyclone est arrivé" explique Judex Thermée, président du conseil du cheval de La Réunion.
Avant Garance, le chiffre d’affaires annuel du centre équestre était de 400 000 euros. Si l’écurie est la plus touchée de l’île, 4 autres dans l’Est ont été durement impactées. Les dégâts dans la filière équine ont été chiffrés à 2,5 millions d’euros dont, 2 millions, uniquement pour l’Est.
La mairie de Saint-André annonce trouver des moyens pour indemniser la filière "Nous ce qu’on demande c’est que nous puissions parler d’une seule voix, que tous les organismes, tous les élus se réunissent pour qu’on puisse faire entendre notre voix et que l’Est, qui a été plus particulièrement touché par ce cyclone, soit indemnisé à la hauteur des dégâts causés" déclare Jimmy Grondin, adjoint au maire de Saint-André.
Parmi les aides annoncées par l’Etat, les centres équestres ne seraient pas concernés d’après les professionnels, ces derniers disent devoir batailler avec les assurances pour obtenir une indemnisation sur les toitures emportées par le vent. Du côté de la Chambre de l’Agriculture, pas question d’oublier la filière "Beaucoup de dégâts sur les chevaux, mais il y a aussi d’autres filières qui ont eu des dégâts et qui ne sont pas encore considérées aujourd’hui. La demande qu’on peut faire c’est accompagner les éleveurs pour qu’on ait un dispositif aussi pour ces filières car elles ont le mérite d’être et le besoin de soutien des collectivités et de l’État" ajoute Olivier Fontaine, président de la Chambre d’Agriculture de La Réunion.
Les centres équestres sont à l’arrêt, et ne pourront pas reprendre leur activité avant l’arrivée d’aides financières.