Direction la prison de Domenjod à Saint-Denis pour la mère et le beau-père de la fillette décédée le week-end dernier à Saint-Pierre. Ce lundi, ils ont été déférés devant un juge d’instruction et mis en examen pour les faits de « violences ayant entraîné la mort sur mineur de 15 ans » et « non assistance à personne en danger ».
Une décision injuste selon l’avocat de la mère : « Cette solution de placement en détention de ma cliente est une violation à la présomption d’innocence car tous les éléments dans ce dossier montrent qu’elle n’est pas l’auteur de l’acte. C’est un message qui montre qu’on ne fait pas de distinction entre un auteur et une personne qui a paniqué et n’a pas pu appeler les secours assez tôt », selon Me Frédéric Hoarau.
Le beau-père âgé de 33 ans, qui avait avancé lors de sa première audition la piste accidentelle, a fini par passer aux aveux face aux enquêteurs. Il a indiqué avoir violenté l’enfant de 2 ans alors que la mère n’était pas présente au domicile familial. Les résultats du scanner rendus par un médecin légiste rapportent des stigmates et hématomes sur le corps de l’enfant. La mère de famille a-t-elle appris en garde à vue ou a-t-elle voulu protéger son compagnon en soutenant elle aussi la piste accidentelle. C’est tout l’enjeu de cette affaire.
À noter que la petite fille a déjà été placée dans le passé, une enquête avait été ouverte et classée sans suite par manque d’élément pour des violences sur l’enfant en décembre 2024.
Ce drame aurait-il donc pu être évité ? Il y a-t-il eu une défaillance de la justice ? La question se pose. Selon nos informations, le couple venait tout juste d’avoir un enfant âgé de 3 mois qui sera lui aussi placé. Une information judiciaire est ouverte. Le couple risque 30 ans de réclusion criminelle.