Une nouvelle nuit d’agitation à Saint-André, trois jours seulement après la levée du couvre-feu. À Fayard, des affrontements ont éclaté entre un groupe de jeunes et les forces de l’ordre. Un policier a été blessé. Ce matin, la police est retournée sur les lieux. Plusieurs sites ont été fouillés et ce qu’ils ont découvert est particulièrement inquiétant. Des armes à feu, des armes blanches mais aussi des cibles, pour s’entraîner à tirer. Quatre individus ont été interpellés.
Armes à feu, sabres, tournevis, machettes ou encore mortiers d’artifices. Dans un petit squat de fayard, les policiers ont retrouvé des armes mais aussi des objets volés. Quatre personnes interpellées dont une mineure.
Cette descente des policiers dans le quartier est liée aux affrontements de la veille qui ont éclaté aux alentours de minuit où une centaine de jeunes selon le syndicat de police Alliance a caillassé des policiers. Un agent de la BAC a été blessé au dos et aucune interpellation n’a pu être effectuée.
Ce mercredi, des contrôles d’identité ont été effectués, des échanges avec les jeunes ont été mis en place afin de comprendre les comportements violents qui persistent dans ce secteur.
Les traces des affrontements, elles, étaient encore visibles. Au sol, des restes de poubelles brûlées, bouteilles de verre entassées qui auraient servi de projectile contre les policiers, cartouches de gaz lacrymogène encore au sol… des signes qui traduisent la violence des échauffourées.
Du côté d’Alliance police, qui félicite les équipes qui sont intervenues la veille, des moyens humains pour rétablir l’ordre dans le secteur sont réclamés.
"Les collègues arrivent à tenir le terrain et à ce que le calme revienne sur ce quartier difficile mais nous demandons du renfort pour 2025", indique Cildric Morin d’Alliance police.
Présent lors des affrontements la nuit précédente, le député Frédéric Maillot déplore ces actes de violences urbaines et rappelle que des propositions ont été soumises aux services de l’État.
"C’est juste pour défier l’ordre public. Ils doivent avoir une réticence au calme qui régnait dans Fayard depuis le couvre-feu. C’est une espèce de révolte stérile qui n’apporte rien et qui est une juste une confrontation avec les forces de l’ordre", estime le député.
Les saisies des policiers inquiètent notamment sur la délinquance juvénile présente dans le quartier. Des cibles de tirs d’entraînements ont été retrouvées dans le gymnase, l’école a été vandalisée.
Des violences pourraient encore éclater dans les prochains jours. Les fonctionnaires de police, de leur côté, assurent qu’ils seront bien présents dans le secteur, et ce, jusqu’à ce que le calme soit de retour dans le quartier.