Ce jeudi 8 juin, le docteur Lucas a été présenté au tribunal de Saint-Pierre. Il est accusé d’avoir établi des faux documents sanitaires en donnant des faux pass sanitaires à la Ravine des Cabris. Les faits remontent à 2021.
Le docteur Lucas est accusé de 3 faits : établit des faux documents sanitaires en donnant des faux pass sanitaires à la Ravine des Cabris.
Il a été présenté à la barre au tribunal de Saint-Pierre. Les réquisitions sont tombées. Le procureur a requis pour l’accusé : 6 mois de prison avec un sursis, avec une amende de 10 000€ aux pouvoirs publics dont 5 000 assortis d’un sursis. A cela s’ajoute une demande pour une peine complémentaire et une interdiction définitive d’exercer.
Il a fait usage d’un faux pass sanitaire pour pouvoir exercer avec son statut de médecin dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de Covid-19, commis du 1er juillet 2021 au 30 septembre 2021 à Saint-Pierre. Et aussi pour avoir remis des factures et avoir reçu des paiements de la sécurité sociale en fonction.
Lui-même s’est fait faussement vacciner, afin de continuer à exercer "pour pouvoir payer sa maison, sauver son travail et sa femme." A expliqué le docteur Lucas.
Son avocate a débuté sa plaidoirie en lisant le serment d’Hippocrate et demande aux membres du tribunal de s’en servir pour délibérer.
Au total le docteur Lucas a commis 2361 actes médicaux dont 1900 nouveaux patients. La nouvelle de sa pratique s’étend répandue des particuliers comme des professionnels de santé venaient le voir pour obtenir ce faux pass sanitaire, ce qui a fait augmenter sa clientèle.
Le cabinet médical comptant 3 médecins, la vérité a été découverte par un autre praticien qui remplaçait un des trois présents. Ce dernier recevait de la part des patients des demandes de faux pass sanitaires et un pot-de-vin de 300€.
Une stratégie bien fondée
Pour ne pas se faire repérer par l’ARS concernant son faux pass pour continuer à exercer, il avoue s’être pris dans un engrenage en proposant de vacciner ses patients : « Dire à ses patients de se faire vacciner pour obtenir un pass alors que moi même j’ai un faux pass, ça me semblait inconcevable » Déclare-t-il à la barre.
Selon le procureur, il a voulu escroquer non pas ses patients mais le système de santé français. "Il y a un vrai problème déontologique."
La salle d’audience était comble, tous ceux qui ont assisté à l’audience étaient vêtus de blanc.