En décembre dernier, un homme se rend chez son ex-compagne pour avoir une explication. L’ex-petite amie lui reproche de fréquenter d’autres femmes et le repousse, mais la conversation dégénère en attouchement sexuel. L’affaire a été présentée aux juges ce mercredi au Tribunal de Champ Fleuri.
Le 21 décembre 2023, un homme rentre chez son ex-conjointe sans son autorisation avec une seule idée en tête : recommencer leur relation. Mais la femme n’est pas disposée à discuter et lui demande de sortir. Il refuse et commence à la violenter. Il pose ses mains sur ses fesses, ses seins et son sexe pour essayer de l’embrasser. Le lendemain, la femme porte plainte pour agression sexuelle.
Jugé ce mercredi 15 mai, l’homme explique à la barre qu’il ne voulait pas de relation sexuelle, mais seulement s’expliquer. "Ce n’était pas un geste affectueux, c’était pour la retenir et qu’elle m’écoute. J’ai essayé de l’embrasser, mais pas de la déshabiller" indique l’individu aux juges.
L’avocat de la victime insiste sur la qualification des faits. Selon lui, le caractère sexuel est bien présent "que la main soit dessus ou dans le short".
Côté défense, la robe noire demande la relaxe et écarte la caractérisation des faits d’agression sexuelle. "Être séducteur n’est pas une infraction pénale, on ne peut pas lui reprocher d’avoir plusieurs relations. Cette affaire est une dispute de couple".
Après délibération, le tribunal judiciaire de Saint-Denis reconnaît coupable l’homme d’attouchement sexuel visant les parties intimes de la victime. Il le condamne à 10 mois de prison avec sursis. L’homme ressort libre de l’audience avec une interdiction absolue de rentrer en contact avec la victime et se rendre à son domicile pour une durée de 2 ans. Il devra également lui verser 1000€ de dommages et intérêts.