Condamnés en première instance par le tribunal correctionnel de Saint-Pierre pour "détournement de fonds et recel", Sandra Sinimalé et Thierry Vaïtilingom avaient interjeté appel. La décision de la Cour d’appel est tombée ce jeudi, ils sont condamnés à 18 et 12 mois de prison avec sursis avec une peine d’inéligibilité de 5 ans ainsi qu’une amende de 40 000 et 30 000 euros. En 2015, Thierry Vaïtilingom avait engagé Sandra Sinimalé au poste directrice de cabinet du CDG. Un poste qu’elle n’aurait jamais occupé, tout en touchant un salaire.
C’est ce jeudi 2 décembre la décision de la Cour d’appel est tombée, ils sont condamnés à 18 et 12 mois de prison avec sursis avec une peine d’inéligibilité de 5 ans.
En première instance le 23 mai 2019, le tribunal correctionnel de Saint-Pierre avait prononcé de lourdes peines. Sandra Sinimalé était condamnée à six mois de prison de sursis, 30 000 € d’amende et une peine d’inéligibilité de 5 ans.
Thierry Vaïtilingom écopait lui aussi de la même peine d’inéligibilité. Il était condamné à dix mois de prison avec sursis et à une amende de 40 000 €. En plus, les deux prévenus devaient verser 111 527 € à la partie civile, le Centre de gestion de la fonction publique territoriale de La Réunion.
Pour rappel en 2015, Sandra Sinimalé avait bénéficié d’emplois considérés comme fictifs au Centre de gestion (CDG) de la Fonction publique. Elle avait occupé le poste de directrice de cabinet. En plus de son emploi de conseillère départementale, elle aurait perçu un salaire de 6 700 €. En première instance, Thierry Vaïtilingom s’est défendu en arguant que tous les postes étaient légitimes, et les contrats signés en bonne et due forme. De plus, d’après ce dernier, le salaire avait été validé par le contrôle de légalité - une affirmation démentie par les autorités responsables.
Au premier procès, les deux prévenus avaient nié les faits, affirmant que le poste occupé n’était pas un emploi fictif. Mais pour l’avocat de la partie civile, les deux prévenus n’ont jamais pu fournir les pièces nécessaires pour appuyer leurs déclarations. Les employés interrogés déclarent n’avoir jamais vu Sandra Sinimalé venir travailler.
Le procès en appel devait se tenir initialement le 18 mars 2021. Il avait été par la suite renvoyé à la date du 23 septembre.
En mai 2021, Sandra Sinimalé avait été placée en garde à vue dans les locaux de la brigade de recherches de la compagnie de Saint-Paul. Elle est soupçonnée d’avoir occupé un emploi fictif au sein de la SPL Tamarun.
Un mois plus tôt, la cour d’appel rendait sa décision dans l’affaire des "embauches familliales". Joseph Sinimalé s’était désisté. Sandra Sinimalé était condamné à 3 ans de prison dont 2 assortis du sursis et à une peine d’inéligibilité de 10 ans. Son compagnon, Éric Madouré, écopait de trois ans de prison avec sursis. Dans cette affaire, il est reproché au clan Sinimalé, alors que le père était maire de Saint-Paul à l’époque, d’avoir embauché le compagnon de sa fille au sein de son cabinet. Cette dernière, à l’époque, était en charge du personnel au moment de l’embauche d’Éric Madouré.
Affaire emplois fictifs : le procès de Sandra Sinimalé et Thierry Vaïtilingom renvoyé
Ouverture du procès en appel de Thierry Vaïtilingom et de Sandra Sinimalé
Sandra Sinimalé et Thierry Vaïtilingom condamnés
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