Poursuivis pour prise illégale d’intérêt et détournements de fonds publics, Joseph Sinimalé et sa fille comparaissaient le vendredi 9 octobre devant le tribunal correctionnel de Saint Denis. Par un délibéré rendu aujourd’hui, l’ancien maire de Saint-Paul écope de dix années d’inéligibilité et de trois ans de sursis. Sa fille est condamnée à la même peine.
L’ancien maire de Saint-Paul était poursuivi pour avoir embauché son gendre, Eric Madouré et de l’avoir promu de façon accéléré avec un salaire important, alors que ce dernier n’avait aucune qualification de chauffeur. Ce dernier avait été embauché entre la fin de l’année 2014 et le début de l’année 2015.
Au moment du délibéré ce jeudi 5 novembre, seul Eric Madouré était présent dans la salle d’audience.
Pour rappel, Sandra Sinimalé, fille de l’ancien maire de Saint-Paul, avait été condamnée dans l’affaire des emplois fictifs du Centre de gestion (CDG), à une peine de 5 ans d’inéligibilité, tout comme Thierry Vaïtilingom.
Leur procès s’était tenu le 18 avril 2019 devant le tribunal correctionnel de Saint-Pierre. Procès au cours duquel ils n’ont cessé de clamer leur innocence.
Au cours du procès en première instance, où l’ancien édile et sa fille répondaient des chefs d’accusation de prise illégale d’intérêts et détournements de fonds publics, le Procureur de la République avait requis trois années de prison dont une ferme contre Joseph et Sandra Sinimalé.
Trois années de prison avaient été requises contre Eric Madouré, le gendre propulsé du statut de chauffeur de l’ancien édile à un emploi mieux rémunéré au sein du cabinet de la mairie de Saint-Paul.
Pendant sa plaidoierie, le représentant de la ville de Saint-Paul, Me Rémi Boniface, avait chiffré le préjudice estimé de la commune à 225 000 euros.
Le 2 novembre 2020, Joseph Sinimalé qui siégeait alors dans l’opposition de la mairie et au TCO, annonçait son retrait de la vie politique.
Les trois prévenus écopent également d’une peine de 10 000 euros d’amende.