Une mère de famille d’une quarantaine d’années a été condamnée en première instance le jeudi 19 décembre à un an de prison avec sursis pour avoir vendu des vêtements et accessoires de luxe contrefaits pendant 4 ans.
Nike, Louis Vuitton, Kenzo, Dior… En février 2021, les forces de l’ordre tombent sur un compte Facebook qui propose des produits de luxe à des prix défiant toute concurrence. Ils identifient une mère de famille comme l’utilisatrice du compte. Elle effectue ses ventes sur la voie publique.
Lors d’une perquisition, 1 802 articles de 16 marques de luxe différentes sont retrouvés à son domicile. Depuis 2018, elle aurait vendu pour 267 000 euros de contrefaçons à hauteur de 30 ventes par jour pour 12 000 euros de vente par mois. En parallèle, elle est déclarée "sans ressources" auprès des caisses d’allocations familiales et reçoit le RSA, une allocation logement, de rentrée scolaire et la prime de Noël.
"Je suis stupide"
Elle explique avoir eu des difficultés financières après que son mari l’a quitté de jour au lendemain pour retourner vivre à Maurice. “En 2020, vous avez hérité, pourquoi avez vous continué ?”, lui demande le juge de la cour d’appel. “Je suis stupide”, répond-elle. “Ce n’est pas plutôt l’appât du gain ?”
En première instance, elle a été condamnée à un an de prison avec sursis et à payer 25 000 euros à la caisse d’allocation familiale et divers sommes aux marques d’origine de produits contre-faits. Le parquet a fait appel et elle connaîtra le jugement en appel le 13 février.
P. K.