Joseph Payet a gagné son procès contre la Sicalait. Il doit maintenant être indemnisé. Le 3 juin dernier, la Sicalait a été reconnue coupable d’avoir vendu des bêtes malades, atteintes de leucose à l’éleveur. Aujourd’hui cet arrêt de la cour de cassation vient mettre fin à 15 années de combat judiciaire. Lourdement endetté, l’éleveur du Petit Tampon espère maintenant pouvoir se reconstruire.
Leur sourire est le résultat d’un combat victorieux. Après de longues années de combat judiciaire, la famille Payet va enfin pouvoir se reconstruire. "C’était vraiment affreux pour moi. Là on sort du tunnel, nous allons pouvoir tourner une nouvelle page : hourra !" s’exclame Marie Senelita Payet, épouse de Joseph Payet.
L’éleveur de poursuivre : "C’est un grand soulagement et une victoire après plusieurs longues années d’attente. Une grande souffrance physique, morale, financière..."
Une souffrance qui aura duré plus de 15 ans et laissé des traces douloureuses sur son passage. Comme une étable entièrement vide aujourd’hui. "Ça fait lourd de regarder ça chaque matin, en disant que l’on croyait en ce métier, nous avions fait ça pour le long terme et ça n’a pas duré son temps. Tout ça parce qu’ils ont vendu des vaches malades", déplore-t-il.
La Sicalait a été jugée coupable d’avoir vendu du bétail déjà malade à l’exploitant agricole. Une décision validée par la cour de cassation dans son arrêt mercredi dernier.
Pour maître Amel Khlifi Éthève, avocate de la famille Payet, l’affaire n’est qu’un début. "C’est la démonstration d’un vrai scandale sanitaire qui a lieu à La Réunion et il faudrait un jour que ça s’arrête, c’est ce que nous voulons. Je défends d’autres éleveurs derrière à qui on reproche la même chose qu’à Joseph Payet, c’est-à-dire d’être des mauvais éleveurs alors qu’on leur a vendu des bêtes qui étaient déjà malades et donc condamnées."
Contactée, la Sicalait ne s’est pas encore exprimée.